Dr Malick Diop, directeur de campagne de la liste Benno bokk yaakaar (Bby) dans le département de Dakar, s’est entretenu avec “Le Quotidien”. L’ancien maire de Point E a aussi profité de l’occasion pour dissocier les Locales d’une éventuelle 3e candidature de Macky Sall en 2024.
“Pour les orientations, il fallait choisir les meilleurs dans les différentes communes. Ceux et celles qui ont été choisis sont connus des populations et ce sont des acteurs à la base. Ils sont autour d’autres, qui sont aussi solides qu’eux, et travaillent également en synergie pour que Bby puisse gagner les élections. A la Ville, il y a une équipe où on retrouve le maire, la tête de liste proportionnelle. Pour nous, c’est le maire de Yoff et ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr“, a précisé Dr Malick Diop.
“Dans le département de Dakar, de 2009 à aujourd’hui, la plupart des maries ont été gérées par l’opposition. Cela a changé quoi dans la gestion du Président Macky Sall ? Rien du tout, dans le management public que le Président est en train de dérouler. L’enjeu se trouve dans les préoccupations des Dakarois et comment les régler. Celui qui peut régler cela, n’a qu’à proposer un programme. C’est à partir de ce programme et la comparaison de tous les programmes que les Dakarois pourront faire leurs choix“, souligne-t-il.
Pour lui, “l’enjeu, c’est le meilleur programme et est-ce que le candidat a le profil pour piloter ce programme. Le profil est extrêmement important. Il est académique et les expériences accumulées sur le plan professionnel. Regardez bien les cv et biographies des candidats. On invite les Dakarois à faire des recherches sur le profil des candidats“.
“Je suis directeur de campagne de la liste Bby à la Ville de Dakar. Nous ne sommes pas dans une élection présidentielle. Cela n’a rien à voir. Les élections présidentielles et les Locales n’ont absolument rien à voir. Les élections locales n’ont rien à voir avec la question du 3ème mandat“, réagit-il.
Il rappelle ainsi que “le maire est un agent de l’Etat, qui a décidé de déléguer certains de ces pouvoirs aux collectivités territoriales. Il y a l’Etat central et l’Etat décentralisé. Pour répondre à votre question, c’est une évidence. Depuis 2009, dès qu’on entend Ville de Dakar, c’est anicroche, des aspects purement politiques. Ce sont des conflits larvés avec le pouvoir, en permanence. Au lieu de travailler, on est toujours en conflit. Ce n’est pas bon. On invite les Dakarois à réfléchir à ce sujet. Ce que je vois partout dans le monde, pour que la collectivité territoriale fonctionne, il faut qu’elle soit en bonne intelligence avec le pouvoir central. On ne peut pas avoir des compétences que l’Etat central met à notre disposition et lutter contre cet Etat. Il faut réfléchir à cela. Qui va perdre ? Ce n’est pas le président de la République. Ce sont les électeurs qui vont perdre“.
“C’est très important. Par essence, je suis non-violent, car issu des arts martiaux. Mais au-delà, dans la famille, l’espace politique, le milieu professionnel, il faut un climat de non-violence. Nous sommes dotés de raison qu’il faut faire émerger, pour que chacun puisse sortir ses idées. C’est cette divergence d’idées qui fait un pays. Un maire, s’il veut être élu, doit présenter un programme. C’est ce programme qui doit être son arme et non des machettes ou invectives“, pense Dr Malick Diop.