Thierno Alassane Sall a récemment exprimé son mécontentement face aux actions du président Bassirou Diomaye Faye, qui vient d’honorer sa deuxième visite en France en seulement trois mois de présidence. Ces visites, selon Sall, se concentrent sur des événements folkloriques et contrastent fortement avec les nombreuses urgences que notre pays doit affronter.
« Ils nous avaient promis la rupture de l’allégeance à la France, c’est bien parti », a déclaré Sall. Il critique cette démarche, particulièrement dans le contexte des Jeux Olympiques, qu’il considère comme un symbole de l’arrogance occidentale imposant sa vision unilatérale de la civilisation.
En effet, les JO de cette année ont suscité des controverses, notamment en excluant la Russie en raison de la guerre en Ukraine, tout en accueillant Israël, accusé de génocide par le Procureur de la CPI et condamné par la CIJ. De plus, l’interdiction faite à certaines athlètes de porter le hijab est perçue comme une violation de la liberté de religion, et les représentations blasphématoires lors de la cérémonie d’ouverture n’ont fait qu’aggraver les tensions.
Sall déplore que le président légitime ces incohérences, cette vision coloniale du monde centrée sur l’Occident, avec lesquelles il avait pourtant promis de rompre. Ce contraste entre les engagements de campagne et les actions actuelles du président Diomaye Faye soulève des questions sur la sincérité de son projet politique et sur la véritable indépendance du Sénégal face à l’influence néocoloniale française.
Les citoyens sénégalais, confrontés à des défis urgents tels que la pauvreté, le chômage et les problèmes de santé publique, attendent des actions concrètes et une gouvernance qui réponde réellement à leurs besoins. En consacrant du temps et des ressources à des événements considérés comme folkloriques, le président risque de perdre la confiance de ceux qui espéraient un véritable changement.
Le retour à Dakar sera certainement scruté de près, et les attentes d’une politique étrangère plus indépendante et cohérente resteront élevées.