À la veille du Grand Magal de Touba, la ville sainte est submergée par une marée humaine, créant des défis logistiques importants. À moins de 24 heures du 18 Safar, les rues de Touba et ses environs débordent de pèlerins, mettant à l’épreuve les infrastructures locales.
Manque d’eau dans certains quartiers
L’un des constats les plus préoccupants est le manque d’eau dans plusieurs quartiers de la ville. À Khaïra, non loin de la Grande Mosquée, les résidents peinent à trouver de l’eau, un problème qui s’ajoute au stress général lié à l’afflux massif de pèlerins. « Nous sommes venus pour le Magal, mais le manque d’eau complique notre séjour », déplore un habitant.
Circulation chaotique et mesures restrictives
La circulation est un autre point noir à la veille de l’événement. Tous les accès à la ville sainte sont congestionnés, rendant les déplacements presque impossibles. Pour tenter de maîtriser la situation, la police nationale a mis en place un dispositif entre le rond-point du poste de contrôle de Darou Manane et la Grande Mosquée. Ce dispositif interdit l’accès à certains véhicules de transport et particuliers non munis d’un ordre de mission ou de laissez-passer.
Malgré ces mesures, les rues environnantes, notamment celles devant les maisons de figures emblématiques comme Baye Lahad, Serigne Fallou, et Serigne Saliou, sont encombrées de véhicules stationnés et de tentes installées en raison de l’afflux de visiteurs. Cette situation entraîne des débordements, compliquant davantage la gestion de la circulation.
Prolifération des marchands ambulants
À cela s’ajoute la prolifération des marchands ambulants qui envahissent les trottoirs de la ville sainte. Les piétons sont forcés de marcher sur la route, augmentant les risques d’accidents, d’autant plus que les véhicules circulent toujours malgré l’encombrement.
Difficultés de communication
Les réseaux de télécommunication sont également mis à rude épreuve. Les habitants et visiteurs rencontrent des difficultés à passer des appels ou à accéder à Internet, la qualité des réseaux étant médiocre dans presque toute la ville. « Il est difficile de joindre nos proches ou de communiquer avec nos hôtes », témoigne un pèlerin frustré.
Une veille sous pression
À moins de 24 heures du Grand Magal, les défis logistiques sont nombreux. Les autorités locales et les forces de l’ordre s’efforcent de gérer la situation, mais l’ampleur de l’événement rend la tâche ardue. Le Magal, célébration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, attire chaque année des millions de pèlerins, transformant la ville sainte de Touba en un lieu de dévotion intense, mais aussi de défis logistiques majeurs.