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Algerie Covid-19. La cote d’alerte dans plusieurs wilayas : L’intérieur du pays durement éprouvé

La propagation de la pandémie, ayant fait plus de 135 morts parmi les 1800 personnes contaminées depuis l’apparition du virus, est à l’origine du déplacement de la commission chargée du suivi des enquêtes épidémiologiques, initiée dernièrement par le président de la République.

Conduite par le professeur Mohamed Belhocine, ladite commission s’est réunie, ces deux derniers jours, avec les épidémiologistes du CHU de Sétif, des établissements de santé publique d’El Eulma et de Aïn Oulmane, où elle a écouté et consigné les innombrables doléances des soignants faisant face au manque d’équipement et d’un centre de dépistage.

Le Dr Mohamed Faouzi Rezig, membre de la cellule de la Covid-19 à la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya, résume les recommandations de la commission n’ayant pas jugé utile de rencontrer les soignants occupant les premières lignes du front.

«Pour une meilleure analyse de la situation, la commission a mis l’accent sur la multiplication des enquêtes épidémiologiques, susceptibles de cerner les foyers de contamination.

Elle a aussi préconisé le renforcement des équipes par d’autres épidémiologistes», souligne le médecin. Interrogé sur la situation de la wilaya ayant enregistré ces deux derniers jours 10 décès et plus de 200 nouveaux cas positifs, notre interlocuteur se mure derrière l’obligation de réserve.

Echaudés par moult problèmes, d’autres soignants remettent sur la table l’absence d’un centre de dépistage pénalisant, disent-ils, plus de 700 sujets dans l’attente d’un test ou du résultat des analyses, transmises comme à l’accoutumée à Constantine et Alger.

 

«Il ne faut pas se voiler la face, la situation épidémiologique est critique à Sétif, où le confinement et les mesures de précaution et de distanciation sont ignorés par une bonne partie de la population pour laquelle le port de la bavette n’est d’aucune utilité», fulminent, sous le sceau de l’anonymat, des professionnels de la santé à bout.

Pour le nouveau DSP de Sétif, le problème du diagnostic, l’autre bête noire des soignants, est réglé. «Je salue la démarche du recteur de l’université Ferhat Abbas Sétif I (UFAS) qui a bien voulu mettre à la disposition de la direction de la santé et de la population un PCR step one et un extracteur de dernière génération.

Fonctionnant avec un circuit ouvert, l’équipement utilise un réactif identique à celui de l’Institut Pasteur. A l’origine du retard du dépistage et du diagnostic, le problème du réactif ne se posera plus au niveau du laboratoire du CHU.

L’urgence nous oblige à lancer l’opération dans les plus brefs délais», révèle à El Watan le premier responsable du secteur, aidé et soutenu par des bienfaiteurs qui viennent d’offrir au CHU deux hottes (pour les tests PCR) et quatre nouveaux lits destinés au service de réanimation du CHU, dont la capacité d’accueil passera de 14 à 18 lits. 

 

Avec El Watan

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