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Algerie Stress, anxiété et peur d’un lendemain incertain

TimisActu by TimisActu
7 mai 2020
in International
8 min read
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Des ruelles d’Alger-Centre à celles de Bab El Oued, en passant par les quartiers de La Casbah et la place des Martyrs, et en allant jusqu’à Bouzaréah, sur les hauteurs d’Alger, des jeunes et moins jeunes témoignent de leur pénible quotidien, après avoir perdu leur emploi durant le confinement. Livrés au chômage, certains tentent tant bien que mal de trouver un palliatif, mais d’autres, plus nombreux, vivent très mal leur situation de chômeurs. Ils parlent de l’état de stress, d’anxiété et de la peur d’un lendemain incertain qui les ronge.

Habituellement grouillante de monde, la commerçante artère de Bab Azzoun, qui limite l’historique quartier de La Casbah d’Alger, est déserte. Les étals qui longeaient ses trottoirs et les vendeurs à la criée qui faisaient la joie des ménagères ne sont plus là.

Quelques jeunes profitent des dernières minutes avant le couvre-feu pour discuter au bas des escaliers de l’une des ruelles du quartier. Bon nombre d’entre eux ont perdu leur «petit boulot» depuis le début du confinement en raison de la pandémie de Covid-19. Nacer, Rabah et Youcef en font partie. Les trois ont perdu la rentrée d’argent qui leur permet d’aider leurs familles. Nacer exerçait comme serveur dans un café maure non loin de mosquée Ketchaoua.

Agé d’une trentaine d’années, orphelin de père, il est l’aîné de ses trois sœurs et deux frères. Sa mère travaille comme femme de salle à l’hôpital de Bab El Oued. «Avec mes 30 000 DA de salaire et les pourboires, j’arrivais à aider ma mère pour les besoins de la famille. Dès le confinement, je me suis retrouvé en congé sans solde. Mon salaire, je le donnais presque intégralement à ma mère et je ne gardais que les pourboires. Je suis au bord de la dépression. Je ne suis jamais resté sans argent. Mes trois sœurs sont encore jeunes et mes deux frères, l’un est au chômage et l’autre est handicapé moteur.

Ma mère a réduit les dépenses, mais nous vivons très mal cette situation. Elle s’est inscrite sur la liste des bénéficiaires de l’aide financière de l’Etat. J’ai vendu mon téléphone, et j’ai repris mon ancien appareil, et ma sœur donne des cours particuliers aux enfants des voisins en cachette de ma mère», raconte Nacer avant que Rabah, du même âge, ne lui emboîte le pas et d’une voix coléreuse il lance : «Nous n’avons pas pour habitude de nous adosser à ces arcades. Nous avons honte de rentrer chez nous les mains vides.

J’ai deux enfants, une épouse et ma mère à prendre en charge. Les fringues que je vendais sur les trottoirs de la place des Martyrs me rapportaient suffisamment pour nourrir les bouches qui m’attendent à la maison. Je n’ai jamais mis les pieds dans une école et je ne sais rien faire d’autre que le commerce. Le confinement m’a rendu incapable d’assurer la nourriture à ma mère, mes enfants et mon épouse. Je préfère mourir par le corona que de voir mes enfants dormir le ventre vide.»

Les mains tremblantes, les yeux larmoyants, Nacer semble très affecté par la vie qu’il mène déjà très difficile, sous ce toit qui tombe quasiment sur sa tête, vu l’état de vétusté dans lequel se trouve la petite douéra (maison mauresque), sise à la rue Mohamed Adad. Un peu plus de la quarantaine Youcef, père de trois enfants, est un taxieur «clandestin».

«Je préfère mourir par le Corona que de voir mes enfants dormir le ventre vide»

Lui aussi ne travaille plus depuis le confinement. Ses revenus se sont arrêtés avec le confinement et depuis il ne supporte sa maison ou plutôt sa «prison» comme il la décrit. «Je n’arrive pas à supporter l’exiguïté des deux pièces que je loue dans une maison, située non loin de la mosquée Farès, en bas de La Casbah. Avant je ne faisais pas attention, parce que je sortais très tôt le matin et ne rentrais que tard le soir.

Avec le confinement, je n’ai plus de revenus. Je rentre bredouille à la maison. C’est la pire des choses qui puisse m’arriver. Je veux éviter le regard de mes enfants et les questions de mon épouse, mais je ne peux pas. Je me sens très mal.

Je monte à la terrasse pour respirer un peu d’air. J’étouffe et j’ai peur de faire une dépression», fulmine Youcef. Son téléphone, dit-il ne sonne plus comme avant : «Les clients ont peur de prendre un taxi à cause du corona.» En haut de La Casbah, Ali, la cinquantaine entamée, est dans la même situation. Père de cinq enfants, dont trois au chômage, il n’arrive plus à subvenir aux besoins quotidiens de sa famille. Journalier en tant que cuisinier dans une gargote à Bab El Oued, il est au chômage depuis déjà vingt jours.

Ses économies ont fondu. «Si cela continue, je risque de ne plus assurer le pain à ma famille. J’avais pour habitude de ramener les restes des plats que je cuisine au restaurant, cela me permettait de dépenser moins, mais là je suis au bord de la dérive. L’Etat a décidé de nous confiner sans prendre en compte le sort de ces millions de personnes qui travaillent comme moi…», soutient Ali.

Un peu plus loin, à la rue Bellili, située à Alger-Centre, l’une des communes les plus riches de la capitale, Mustapha, la quarantaine, est confiné à la maison avec sa femme, ses quatre enfants et sa mère. Il ne supporte plus cette nouvelle vie. «Je travaille comme chauffeur de bus de transport public privé pour longs trajets. Mon patron m’a mis en congé sans solde. Il m’a expliqué qu’il ne pouvait pas me payer alors que ses bus sont à l’arrêt.

Du coup, je me retrouve sans rien. Ma fille  exerce dans un cabinet d’avocat pour un salaire dérisoire et mon fils aîné est pompier. J’ai toujours assuré les dépenses de la famille. Je ne pourrais jamais demander à mes enfants de m’aider. Je sais que la situation est grave. Nous avons déjà perdu un voisin mort à cause du coronavirus. Mais, l’austérité que j’ai instaurée à la maison pour ne pas épuiser toutes mes économies me met mal à l’aise.

 

J’en souffre terriblement. Mes nerfs sont à fleur de peau. Je passe mon temps à me disputer tantôt avec ma mère, tantôt avec mon épouse. Cette ambiance m’étouffe. Si la situation de confinement dure encore plus longtemps, j’ai peur d’être victime d’une dépression», déclare Ali, avant que Omar, son voisin n’intervienne dans la discussion. Agé d’une cinquantaine d’années, maçon et peintre occasionnel, Omar a lui aussi quatre enfants et habite dans un F2, au rez-de-chaussée de l’immeuble.

Depuis trois semaines, il n’est plus sollicité, alors qu’avant il travaillait sans arrêt. «Je travaille dans les maisons. Les gens ne m’appellent plus. Du coup, je me retrouve au chômage. J’ai épuisé dans mes économies surtout à l’approche du Ramadhan. Cette situation me stresse beaucoup…», dit-il. Le quartier commence à se vider, il est déjà 13h30.

Nous le quittons à destination de Bab El Oued, quartier populaire et très commerçant. Ici, beaucoup de jeunes travaillent dans le secteur informel. C’est le cas de Réda, 28 ans, coiffeur journalier à la place des Trois Horloges, au chômage depuis le début du confinement. «Même mes clients chez lesquels je me déplaçais ne m’appellent plus. Mon patron a fermé le salon et du coup, je me retrouve sans travail. J’espère que la situation ne durera pas plus longtemps», souhaite Réda.

Redouane est comme lui. A peine la trentaine, il travaillait comme vendeur dans un magasin de vêtements pour homme, situé sur la rue Boubella. «J’ai honte de rentrer à la maison les mains vides. Ma mère ne me pose pas de questions, mais mon père accepte mal ma situation. Ses regards et ses remarques me rendent malade. De plus, je me retrouve dès 15h enfermé à la maison avec tout le monde. Je ne peux même pas éviter cette ambiance», déplore Redouane.

«J’ai très peur et cela me rend anxieux tout le temps»

Non loin de l’ex-marché Kantira, le cœur même de Bab El Oued, de nombreux étals sont encore sur les trottoirs. Agé d’une trentaine d’années, Djamel est un nouveau marié. Il vit avec ses parents, dans un F3, dans un immeuble, en haut de la Basetta. «Je travaille avec une compagnie de transport, privée, comme taxieur. Avec le confinement, les responsables nous ont mis en congé sans solde. Je commençais à peine à respirer. Je faisais de bonnes recettes quotidiennes.

Heureusement que j’ai économisé une bonne partie. Mais, je ne supporte plus d’être à la maison et de dépenser ce que j’ai épargné. J’ai très peur et cela me rend anxieux toute la journée», déclare Djamel. Il nous emmène voir ses amis, au boulevard le Lièvre, qui sont pour la plupart des travailleurs journaliers reconvertis en trabendistes en ces moments de confinement.

Parmi eux, Omar, 27 ans, serveur dans une pizzeria. «Depuis trois semaines, j’ai commencé par vendre mes accessoires de téléphone, ma radio, quelques Jeans, et une paire de basket Nike, puis j’ai acheté des téléphones d’occasion que j’ai revendus. J’essaie de gagner un peu d’argent en attendant la fin de ce confinement. Cette situation est très dure pour moi. Moralement, elle m’a abattu», affirme Omar, en se tenant la tête, pour tenter de cacher ses larmes.

Ahmed, son ami d’enfance, parle de «galère», de «souffrance» et de «misère» en décrivant la situation de chômage dans laquelle il s’est retrouvé à cause du confinement. Electricien, il travaillait dans certains chantiers de construction de villas, avant que ces derniers ne soient mis à l’arrêt. Avec Omar, il lui arrive de vendre quelques «pacotilles» pour avoir un peu d’argent.

Les mêmes histoires dramatiques nous sont racontées par d’autres jeunes à Bouzaréah, quartier situé sur les hauteurs d’Alger. Ici le trabendo est devenu l’activité la plus répandue, depuis le confinement. Mourad est  informaticien. Il exerçait comme journalier dans un cybercafé, avant que ce dernier ne baisse rideau. Agé d’une quarantaine d’années et père de deux enfants, Mourad s’est reconverti en vendeur, dans un kiosque, pour nourrir les membres de sa famille.

Une situation qui pèse lourdement sur son moral, dit-il, mais il n’a pas le choix. Il en parle avec amertume. «Je ne peux pas laisser mes deux enfants dans le besoin ni compter sur le salaire de mon épouse, enseignante», lance Mourad. Au quartier Céleste, qui surplombe Notre Dame d’Afrique, Bologhine, Bab El Oued et Oued Koreich, la situation est plus dramatique.

Isolés du centre urbain, coupés du monde en raison de l’arrêt total des moyens de transport, les habitants font des kilomètres à pied pour rejoindre les premiers commerces. Ceux qui travaillent sont à la merci des taxis «clandestins» qui leur imposent des tarifs exorbitants. Djillali, la cinquantaine, travaille dans une pharmacie au centre-ville.

Faute de transport, son patron lui a imposé un congé sans solde. «J’ai dit à mon patron qu’il m’est impossible de rejoindre mon poste de travail sans transport. Il n’a pas trouvé mieux que de me mettre en congé sans solde. Cela fait deux semaines que je suis sans travail. C’est affreux pour moi de vivre une telle situation. J’habite au sommet de cette colline qui surplombe Bab El Oued. Nous sommes les plus lésés en matière de transport», affirme Djillali.

Les témoignages se ressemblent tous et mettent en évidence un vécu difficile et parfois inhumain de nombreux Algériens qui ont perdu leur emploi durant le confinement. Livrés à leur sort, certains tentent tant bien que mal de trouver un palliatif mais d’autres vivent très mal leur situation de chômeurs, voire de victimes collatérales du confinement.

 

Avec Elwatan

TimisActu

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