Alioune Tine, figure incontournable de la société civile sénégalaise, a réagi de manière saisissante à la plainte annoncée contre le journaliste Madiambal Diagne. Dans une déclaration empreinte de gravité, Tine a rappelé les dangers que représente l’incarcération des politiques et des leaders d’opinion, la qualifiant de « couteau à double tranchant ». Il a évoqué les propos parfois acerbes tenus par Madiambal à son encontre, tout en soulignant qu’il avait, par le passé, contribué à sortir ce dernier de prison.
Tine n’a pas manqué de souligner la situation singulière de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, qu’il qualifie de « plus puissant de l’histoire politique du Sénégal ». Selon lui, les attaques contre Sonko ne sont que le reflet de son statut et de l’influence qu’il exerce, rappelant que d’autres figures politiques puissantes avant lui, comme Mamadou Dia ou Idrissa Seck, avaient également été ciblées après des alternances politiques.
Loin de se laisser emporter par la colère, Alioune Tine a admis qu’il ne parle plus à Madiambal depuis longtemps, en raison des torts que ce dernier lui aurait causés. Sa déclaration résonne comme un avertissement sur les dérives possibles de l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et sur la nécessité de protéger la liberté d’expression, même lorsque celle-ci dérange.
Alors que l’ombre de la rue plane sur cette affaire, Tine appelle à une réflexion profonde sur les conséquences potentielles de cette plainte, dans un contexte déjà tendu sur le plan politique. La question de la liberté d’expression et du rôle des leaders d’opinion au Sénégal est plus que jamais d’actualité, et les propos d’Alioune Tine viennent rappeler que la défense de ces principes est essentielle pour la préservation de la démocratie.