Quelques semaines après la polémique qui a défiguré sa nomination au Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), Dr Aoua Bocar Ly-Tall s’adresse une nouvelle fois aux militants du PASTEF, le parti dirigé par Ousmane Sonko. Cette nomination, saluée par certains mais vivement critiquée par d’autres, a déclenché une vive controverse. Les partisans du PASTEF l’accusent d’avoir qualifié leurs membres de « terroristes », une accusation qui a jeté de l’huile sur le feu.
Dans une tribune, Ly-Tall revient sur les événements qui ont mené à cette polémique. Elle explique qu’elle a d’abord mis ces accusations sur le compte de la campagne de diffamation qui sévit sur les réseaux sociaux. Cependant, après avoir pris du recul et revu certains commentaires sur sa page Facebook, elle a compris la source de la confusion.
Le post en question, datant de mars 2021, intitulé « ALERTE ! Le Sénégal en danger de l’envahissement par des terroristes », a été interprété à tort comme une attaque contre les militants du PASTEF. Ly-Tall précise qu’elle n’a jamais eu l’intention de désigner les jeunes sénégalais ou les partisans du PASTEF comme des terroristes, mais plutôt de relayer un message d’alerte sur la menace extérieure d’infiltration terroriste, en citant un article du panafricaniste guinéen Sékou Sangharé.
Elle souligne que dans ce texte, elle avait d’ailleurs disculpé la jeunesse sénégalaise des accusations de violence et de destruction qui touchaient certaines manifestations. Son intention était simplement de rester vigilante face à une situation complexe, et non d’attaquer un groupe particulier.
Pour couper court à la polémique, Ly-Tall évoque également ses liens personnels et familiaux avec les membres du PASTEF. Elle rappelle qu’elle compte parmi eux des proches, dont des enfants et des neveux qu’elle a aidés à s’engager politiquement, ainsi que des collègues et amis de longue date, comme son cousin, Amadou Tidiane Wone, aujourd’hui ministre conseiller du président Bassirou Diomaye Faye. Elle réaffirme qu’il est impensable pour elle que ces personnes, respectées et intelligentes, puissent être associées à des activités terroristes.
Dans cette prise de parole, Aoua Bocar Ly-Tall se veut claire : elle n’a jamais eu l’intention de stigmatiser les militants du PASTEF, et l’acharnement dont elle fait l’objet est selon elle totalement infondé. Elle plaide pour une meilleure compréhension et un dialogue plus constructif, tout en réaffirmant son engagement en tant que panafricaniste et citoyenne soucieuse de l’avenir du Sénégal.
Face à cette polémique, la membre du CNRA espère que les clarifications qu’elle a apportées permettront de tourner la page et de mettre fin à cette controverse, qu’elle qualifie de malentendu exacerbé par les réseaux sociaux.