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Après l’euphorie de la CAN, Alger retrouve les chants de la contestation

Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés ce vendredi dans le centre-ville d’Alger. Ils étaient également des milliers dans les autres grandes villes du pays. Malgré tout, la baisse d’affluence se confirme. Seule la mobilisation de la semaine dernière, fête de l’indépendance oblige, a fait exception.

Dans la capitale, le dispositif policier était très important. Les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs interpellations et confisqué des banderoles. De l’huile de moteur a également été versée sur des murets, des rambardes et des poteaux pour empêcher les manifestants d’y grimper.

Alioui Mehdi@MehdiAlioui

De l’huile sur les bords des escaliers du métro pour empêcher les manifestants d’y monter

57 personnes parlent à ce sujet

Les slogans ont répondu aux déclarations faites par le chef d’état-major cette semaine. Ahmed Gaïd Salah s’était montré menaçant, critiquant les porteurs de drapeaux berbères, ceux qui les décrivaient comme des prisonniers d’opinion ou encore ceux qui scandaient « Etat civil, pas militaire ». Ce vendredi, c’est ce slogan qui a été le plus chanté dans les rues d’Alger, avec d’autres variantes, telles que : « Ici, c’est une République, pas une caserne ».

On a aussi entendu « Libérez nos enfants ». Plus d’une soixantaine de personnes sont toujours en détention à Alger pour avoir notamment brandi un drapeau berbère. Les audiences de cette semaine ont confirmé leur détention préventive en attendant un éventuel procès.

Comme depuis le début du mouvement de protestation, c’est dans les chants des supporters de football qu’il faut chercher la tonalité. Eux aussi avaient un message au chef d’état-major. « Vous n’allez pas nous distraire avec le football, c’est la liberté que nous voulons », disait-il en substance.

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