Le 22 janvier 2025, le Nord-Est du Burkina Faso a été le théâtre d’une attaque violente menée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda. L’assaut a visé le détachement militaire de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha dans la région du Sahel, et a causé la mort de plusieurs dizaines de personnes, tant civiles que militaires. De nombreux blessés ont également été signalés.
L’attaque a débuté en début d’après-midi, vers 14 heures, et s’est intensifiée durant plusieurs heures. Bien qu’initialement ciblée contre le camp militaire périphérique de Sebba, l’attaque a rapidement déstabilisé la ville elle-même. Des témoins locaux rapportent des scènes de désolation, avec la mort de sept civils, dont une femme et ses quatre enfants qui ont été tués dans l’incendie de leur tente. L’unique station-service de la ville ainsi que le centre médical local ont également été incendiés.
Les informations recueillies par RFI mentionnent qu’environ une vingtaine de soldats ont été tués, avec plusieurs autres blessés ou portés disparus. L’attaque a également entraîné de « énormes dégâts matériels ». Le JNIM a revendiqué l’opération, affirmant avoir pris le contrôle total de la base de l’armée, sans toutefois fournir de bilan précis.
Sebba, qui subit un blocus terroriste depuis plus de deux ans, est dans une situation précaire, ravitaillée uniquement par des convois militaires. Ce contexte de siège imposé par les groupes armés djihadistes rend la situation encore plus instable pour la population locale. Jusqu’à présent, les autorités burkinabè n’ont pas réagi publiquement à cet événement tragique.
La région du Sahel, déjà marquée par une crise sécuritaire profonde, voit sa situation se détériorer davantage avec cette nouvelle attaque. La tension reste élevée et l’incertitude sur l’avenir de cette zone du Burkina Faso demeure.