Des dizaines d’hommes et d’enfants se sont assis sur une longue file de couvertures par terre dans la ville d’Atareb pour l’iftar, lorsque les musulmans interrompent leur jeûne quotidien au coucher du soleil pendant le mois sacré islamique du Ramadan.
Beaucoup sont rentrés dans la ville des camps de déplacés depuis qu’un cessez-le-feu de mars a interrompu la dernière offensive gouvernementale contre le territoire tenu par les rebelles.
« C’est la première fois que nous nous réunissons depuis l’énorme destruction qui s’est produite dans le quartier », a expliqué Mohamad Jabar, 30 ans, qui a assisté à l’iftar jeudi avec ses enfants.
«Nous sommes rentrés récemment chez nous. Même s’ils sont détruits ou à moitié détruits, ils sont meilleurs que les camps et la surpopulation. »
La crainte que le nouveau coronavirus ne se propage rapidement dans les camps de déplacés à la frontière turque a encouragé certains à rentrer chez eux près de la ligne de front.
Jusqu’à présent, aucun cas de virus n’a été confirmé dans le nord-ouest tenu par les rebelles, où seulement quelques centaines de tests ont été effectués sur une population d’environ 4 millions de personnes.
Le site de l’iftar a été préalablement nettoyé et assaini par des agents de la défense civile, a expliqué Abdel Malak al-Sheikh, 37 ans, membre de l’association caritative qui a organisé le repas.
Les organisateurs ont encouragé les participants à rester à l’écart pour respecter les règles de distanciation sociale. Mais la plupart ont fini par s’asseoir près les uns des autres pendant que nous mangions.
«Depuis la destruction, nous essayons de transmettre au monde entier un message que nous sommes fermes. De la destruction causée par Bachar al-Assad, la vie et l’espoir jailliront », a déclaré Sheikh.
Le nord-ouest de la Syrie est le dernier grand territoire détenu par les rebelles combattant le président Assad. Soutenu par ses alliés la Russie et l’Iran, Assad a mené sa dernière offensive pour récupérer la région plus tôt cette année.
Avec Reuters