- VIENNE – Le ministre autrichien de l’Intérieur, Karl Nehammer, a déclaré jusqu’à moins un «terroriste islamiste» à perpétré lundi soir une série d’attaques dans le centre de la capitale Vienne, lors de laquelle des hommes armés ont tué trois personnes et blessé plusieurs autres.
Le ministre autrichien de l’Intérieur, Karl Nehammer, a déclaré qu’au moins un « terroriste islamiste » a perpétré lundi soir une série d’attaques dans le centre de la capitale Vienne, lors de laquelle des hommes armés ont tué trois personnes et blessé plusieurs autres.
S’exprimant mardi matin lors d’une conférence de presse télévisée, il a de nouveau appelé les habitants à rester chez eux dans la journée. La police, qui a abattu cet assaillant, menait toujours une traque pour retrouver les autres suspects.
«Nous avons subi hier soir une attaque perpétrée par au moins un islamiste terroriste», a dit Nehammer, précisant que l’assaillant était un sympathisant du groupe Etat islamique (EI).
Le ministre de l’Intérieur a ajouté que le suspect était lourdement armé et équipé d’une ceinture explosive. La police de Vienne a indiqué par la suite sur Twitter elle s’agissait d’une ceinture de factice explosive.
Plusieurs hommes armés ont attaqué lundi soir six lieux distincts de Vienne, à proximité de la synagogue du centre-ville. Des témoins ont déclaré que les assaillants ont ouvert le feu avec des armes automatiques contre des foules rassemblées dans des bars, alors que de nombreuses personnes profitaient d’une dernière sortie nocturne avant l’entrée en vigueur d’un couvre-feu destiné à enrayer la propagation du coronavirus.
Trois civils – deux hommes et une femme – ont été tués et 15 autres personnes bénies, dont un officier de police, a déclaré mardi la police.
Le centre historique de Vienne a été en grande partie bouclé par la police, qui a lancé une chasse à l’homme pour retrouver les assaillants, tandis que les transports publics ont été interrompus dans la zone.
L’Autriche a été épargnée par des attentats de grande ampleur comme ceux qu’ils auraient pu connaître ces dernières années la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni.
Décrivant un acte “répugnant” et de nature “terroriste”, le chancelier Sebastian Kurz n’a pas été en mesure lundi soir de communiquer le motif de l’attaque. Il n’a pas d’écarté un possible acte antisémite.
Oskar Deutsch, chef de la communauté juive de Vienne, dont les bureaux sont attenants à la synagogue dans une rue garnie de bars, a déclaré sur Twitter ignorer si la synagogue ou les bureaux étaient ciblés par l’attaque, ajouter que ceux-ci étaient fermés au moment de la fusillade.
Un témoin a déclaré que les assaillants ont fait feu à plus d’un centaine de reprises. «Quand nous avons entendu des tirs, nous avons regardé par la fenêtre et vu les hommes armés faire feu en direction des clients de différents bars et pubs», a déclaré à la radio londonienne LBC le rabbin Schlomo Hofmeister, indiquant qu’il résidait dans le complexe abritant la synagogue.
Des vidéos circulantes sur les réseaux sociaux, dont Reuters n’a pu vérifier l’authenticité dans l’immédiat, ont montré les images d’un homme armé courant dans une rue pavée en criant et en tirant des coups de feu.
Emmanuel Macron a élaboré sa stupeur et sa tristesse. “Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien frappé ce soir par un attentat au coeur de sa capitale, Vienne. Après la France, c’est un pays ami qui est attaqué. C’est notre Europe. Nos ennemis doivent savoir à qui ils ont affaire », a-t-il déclaré sur Twitter.
«Nous ne céderons rien», a ajouté le président français, reprenant l’expression qu’il était employé après l’attaque contre la basilique Notre-Dame de Nice qui a fait trois morts jeudi dernier.
En 1981, deux personnes avaient été tuées et 18 autres bénédictions lors d’une attaque perpétrée par deux Palestiniens devant la synagogue de Vienne. En 1985, un Palestinien avait attaqué l’aéroport de la capitale autrichienne à l’aide de grenades et de fusils d’assaut, tuant trois personnes.
En août dernier, les autorités autrichiennes ont arrêté un réfugié syrien de 31 ans et soupçonné d’avoir préparé une attaque contre le chef de la communauté juive de Graz, la deuxième ville du pays.
Avec Reuters