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Awa Tall Ba : Ma petite histoire avec les Khassaïdes…

J’étais jeune, je devais avoir 12 ou 13 ans. Lorsque je me rendais au collège, je passais devant des boutiques d’où s’échappaient des sons mélodieux qui résonnaient agréablement dans mes oreilles. Il s’agissait des Khassaïdes de Cheikh Ahmadou Bamba. Ces sons restaient dans ma tête tout au long de la journée. Je les chantonnais sans pour autant en maitriser les paroles.
Un jour, une camarade de l’école coranique m’informa de l’existence d’un Dahira qui se tenait chez elle, organisé par ses frères et au cours duquel les écrits de Cheikhoul Khadim se déclamaient à foison. Sans tarder, j’en ai fait part à une copine, à ses deux sœurs ainsi qu’à ma sœur afin qu’on y adhère ; ce qui s’est fait après que nous ayons demandé et obtenu l’accord de nos parents respectifs.

Notre premier jour de présence au Dahira était un vendredi vers 21h ; j’étais particulièrement enthousiaste ce jour-là. Ma camarade nous présenta à son frère qui nous accueillit chaleureusement. Quand la déclamation commença, j’étais aux anges ; je nageais dans un bonheur indescriptible. Pour la première fois j’assistais, en direct, à une psalmodie de Khassaïdes. Quelle béatitude ! J’avais enfin trouvé une vraie passion.

A la fin du Dahira, vers 23h-00h, les « dieuwrignes » nous accompagnèrent chez nous, car nous étions des mineures. Sur le chemin, je chantonnais les mélodies avec mes copines. C’est ainsi qu’ils nous ont proposées des cours afin de connaître les paroles. Cette proposition n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd, car j’avais tellement soif d’apprendre ces écrits.

Nous nous sommes présentées à ce rendez-vous d’apprentissage le lendemain même, sans perdre de temps. Dès notre arrivée « Dieuwrigne » Galass remit un exemplaire du poème « Jawartu » à chacune d’entre nous. Je savais déjà lire l’arabe. Ma motivation était telle que j’avais mémorisé ce Khassida avant le prochain cours. S’ensuivirent « Waqqânî », « Yassûru », « Mafâtihul Jinaan », « Yâ Mukrimâ dayfi », « Halâman », « Shakawtu », « Miftahun Nasri », ainsi de suite.

Puisque nous connaissions désormais les paroles, nous avons créé un « Kourel de Soxna », d’autres membres du Dahira ayant rejoint ces cours de haute facture. Je chantais matin, midi, soir, ce qui m’épanouissais profondément.
Au lycée, cette passion ne m’avait guère quittée. Je m’inscrivis alors au Dahira du lycée Blaise Diagne-Kennedy qui se tenait tous les samedis après-midi.

Les dimanches, je partais avec une de mes copines au cyber-café, payais 1 h de connexion uniquement pour écouter les déclamations de Khassaïdes et découvrir d’autres mélodies sur les sites internet de Hizbut Tarqiyyah et Majalis. Nous profitions également de cette occasion pour échanger avec les condisciples du monde entier sur le forum de discussion sur Htcom. Un de ces condisciples, au-delà du fait que nous partagions cette même passion des Khassaïdes, avait particulièrement attiré mon attention. Et devinez quoi, c’est Seydina Omar Ba, devenu mon époux depuis bientôt 18 ans.

Aujourd’hui, ma passion pour les Khassaïdes est multipliée par puissance dix, elle n’a pas de limites. Elle fait partie de mon existence et ne me quitte jamais. Cette passion me procure la joie de vivre. Elle agit sur mon comportement, dans la vie de tous les jours.

Puisse Dieu m’aider à demeurer dans cette voie bi barakati Cheikhoul Khadim. Puisse-t-Il en faire de même pour tous les passionné(e)s de ces sublimes écrits.

Awa Tall Ba

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