Le dialogue politique voulu par le président Roch Marc Christian Kaboré s’inscrit dans une logique d’apaisement de la vie politique burkinabè, marquée ces derniers mois par de fortes divergences entre l’opposition et le gouvernement.
Le chef de l’État a ainsi fait part de sa volonté de mettre « la question du pouvoir au second plan » pour se concentrer « sur la cohésion et l’unité de l’État ». Dans son discours d’ouverture, le président burkinabè s’est voulu à l’écoute des partis politiques, de la majorité comme de l’opposition, afin que ceux-ci puissent apporter « leur contribution » à la gestion du pays.
Contexte sécuritaire et vote de la diaspora
Plusieurs problématiques sensibles seront abordées lors de cette semaine d’échange, notamment la question du vote des Burkinabè de la diaspora aux prochaines élections, mais aussi « le contexte sécuritaire particulier » entourant ce scrutin. Le président Kaboré a réaffirmé sa « volonté de faire tenir des élections libres, démocratiques et transparentes sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger ».
Si ce dialogue permet de mobiliser la classe politique, l’analyste Abdoul Karim Saidou du Centre pour la gouvernance démocratique rappelle tout de même que nombre de ces questions ont déjà fait l’objet de consultations sans aboutir à des réformes concrètes jusque-là.