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Cheikh Ngaïdo Ba : L’une des figures du cinéma sénégalais s’est éteinte hier

Son nom est pour ainsi dire collé au cinéma sénégalais. Cheikh Ngaïdo Ba a tiré sa révérence hier. Réalisateur et producteur, il a fait ses armes aux côtés de grands réalisateurs sénégalais comme Ababacar Samb, avant de signer lui-même quelques courts métrages et «Rewo dande mayo», un long métrage produit entre le Sénégal et la Mauritanie.

Cheikh Ngaïdo Ba n’est plus. L’une des figures du cinéma sénégalais s’est éteinte hier à l’hôpital Principal de Dakar, selon Emedia qui donne l’information. Président de l’Association des cinéastes sénégalais associés (Cineseas), Cheikh Ngaïdo Ba est né le 10 juin 1949. Autodidacte, il a commencé par être assistant d’autres metteurs en scène sénégalais comme Mahama Johnson Traoré ou Ababacar Samb. De 1972 à 1977, il est réalisateur à l’Office de la radio et télévision du Sénégal (Orts) devenu plus tard la Radio­télévision sénéga­laise (Rts). Et dans le même temps, il met en scène deux courts métrages Tablo ferraille et Arrêt car. Le premier s’intéresse aux «déguerpis», ces habitants des quartiers misérables de Dakar qu’on ne cesse de repousser au fur et à mesure que la ville grandit. Le second, de même, est un film à base sociologique, malheureusement non terminé, faute de moyens. Il réalise en 1978 le long métrage Rewo dande mayo, co-produit par le Sénégal et la Mauritanie. Personnalité culturelle du Sénégal, Cheikh Ngaïdo Ba est membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese) où il présidait la Commission de l’artisanat, de la culture, du tourisme et des sports. «Nous sommes persuadés aujourd’hui que notre cinéma ne peut plus se faire par chaque pays pris individuellement, mais par des ensembles. Il va falloir donc intégrer cet ensemble de l’Uemoa pour pouvoir réaliser des coproductions, assurer la circulation des films et agir sur l’ensemble de l’industrie cinématographique et audiovisuelle composée par ses maillons que la production, la distribution, l’exploitation et la formation. Nous ne rêvons plus. Nous savons que les solutions seront endogènes ou qu’elles n’existeront pas», rappelait-il lors d’un atelier sous régional organisé par l’Uemoa au Burkina Faso.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec LeQuatidien

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