Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, et le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aissa Bekai, sont longuement revenus hier sur la stratégie nationale d’appui aux exportations hors hydrocarbures.
A l’occasion du lancement de la première exportation des produits LG fabriqués en Algérie vers l’Espagne, les représentants du gouvernement ont affiché leur engagement à accompagner les opérateurs économiques dans la conquête des marchés extérieurs. Une stratégie est en cours d’élaboration dans ce cadre avec l’appui d’un bureau d’études basé à Genève. Et ce, en application des recommandations de la conférence nationale sur la relance économique.
C’est ce qu’a affirmé Aissa Bekai ajoutant : «Nous allons prendre en charge toutes les préoccupations des exportateurs pour relever les défis de l’Algérie nouvelle.» «Notre vision pour le secteur est une traduction du programme de relance économique. Nous allons mettre en œuvre les recommandations le plus tôt possible», a précisé pour sa part Kamel Rezig. Et d’annoncer la création, au niveau de son département, d’une cellule d’écoute pour régler les problèmes auxquels font face les exportateurs : «Nous travaillons sur le court terme pour traiter les questions urgentes et sur le long terme pour asseoir une stratégie sur dix ans, qui va nous permettre d’accroître les exportations hors hydrocarbures.» Pour ce qui est des premières mesures, le ministre du Commerce a annoncé le règlement, au cours des six premiers mois 2020, de 8000 factures portant sur les frais de transport des produits exportés. Des factures qui concernent quatre années (2016, 2017, 2018 et 2019).
Parallèlement, d’autres chantiers sont en cours pour la révision du cadre législatif régissant le commerce extérieur. C’est le cas pour la réforme du Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE). Il s’agit aussi de la création d’une nouvelle codification. «Désormais, tout peut être exporté», a souligné Kamel Rezig. Pour l’ensemble de ces changements prévus, les travaux avancent bien, selon le ministre délégué au Commerce extérieur, qui a parlé de quatre secteurs à fort potentiel d’exportations. A savoir, le numérique, la pièce de rechange, l’agriculture et l’industrie pharmaceutique.
Pour faciliter la mise en œuvre de cette stratégie, le cap est mis sur la prise en charge des problèmes liés à la fonction transversale. «C’est-à-dire la qualité, le conditionnement, l’information économique et la logistique», a expliqué Aissa Bekai. Des groupes de travail ont été mis en place pour l’ensemble de ces dossiers et les travaux sont en phase finale. «Nous sommes aux dernières retouches pour élaborer cette stratégie», a encore précisé le ministre délégué au Commerce extérieur, qui rappellera qu’«une trentaine de recommandations a été proposée lors de la conférence nationale sur la relance économique et une bonne poignée est déjà prise en charge». Pour rappel, l’objectif escompté d’ici 2021 dans le cadre de la mise en œuvre du plan de relance est d’augmenter la part des exportations hors hydrocarbures à 5 milliards de dollars.
Avec El Watan