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Coronavirus: la France n’exclut pas de nationaliser certaines entreprises

Le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s’est déclaré, ce mardi, prêt recourir à « tous les moyens », y compris des nationalisations, pour « protéger » les entreprises françaises menacées par l’épidémie de coronavirus.

Pour limiter les conséquences économiques liées à l’épidémie de coronavirus, notamment des faillites en cascade d’entreprises, le gouvernement français va dégainer un arsenal immédiat de 45 milliards d’euros (report ou annulation de cotisations sociales ou fiscales, mesures de chômage partiel…). Et il envisage d’aller plus loin encore.

« Je n’hésiterai pas à utiliser tous les instruments à ma disposition pour les entreprises attaquées sur les marchés, a déclaré Bruno Le Maire à l’occasion d’une conférence de presse téléphonique, ce mardi 17 mars. Les banques françaises sont attaquées sur les marchés mais elles sont très solides. »

« Ça peut passer par des recapitalisations, ça peut passer par des prises de participation, je peux même employer le terme « nationalisation » si nécessaire. Nous emploierons tous les moyens à notre disposition », a assuré le ministre.

Alors que l’Autorité des marchés financiers (AMF) a interdit les ventes à découvert, c’est-à-dire les opérations par lesquelles les investisseurs spéculent à la baisse, pour 24 heures, le ministre de l’Économie et des Finances a précisé qu’il était prêt à aller plus loin sur ces mesures, en évoquant l’éventualité de porter cette durée à un mois.

Des fleurons en difficulté

Certains groupes, à l’image d’Air France-KLM, vivent en effet un supplice en Bourse et ont vu leur capitalisation fondre en quelques jours.

En Italie, le gouvernement veut lui procéder à la nationalisation de la compagnie Alitalia, en difficulté depuis des années, sans toutefois en préciser les modalités. « Ce n’est pas une situation facile, cette expérience [du coronavirus, ndlr] m’a renforcée dans l’idée qu’une compagnie nationale est stratégique pour notre pays », a déclaré ce mardi la ministre des Transports Paola De Micheli à la chaîne de télévision Rai News 24.

(Avec Rfi & agences)

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