L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son avocat Emmanuel Altit à la Cour pénale internationale, le 15 janvier 2019. CPI
Les avocats de Laurent Gbagbo affirment qu’il s’entretenu ce mercredi par téléphone avec le Premier ministre Ahmed Bakayoko. Il a, selon eux, fait partie de sa préoccupation et de son émotion après l’encerclement de la résidence de l’ancien président Henri Konan Bédié. Un geste politique qui vient confirmer la nouvelle posture de l’ancien président.
Laurent Gbagbo s’installe avec ce nouveau geste politique dans la posture de l’opposant rassembleur. Selon ses avocats, l’entretien téléphonique a eu lieu en fin de journée. Il lui a donné l’occasion de faire partie du Premier ministre, Ahmed Bakayoko, de sa «préoccupation» quant au traitement infligé à Henri Konan Bédié et d’autres personnalités politiques. Laurent Gbagbo s’est également ému de la situation de l’épouse de ce dernier, Henriette Bédié.
L’une des avocats de Laurent Gbagbo, maître Habiba Touré, explique qu’il a invité le Premier ministre «à apaiser la situation en favorisant le dialogue plutôt que la répression». L’ancien président s’est, dit-elle, «réjoui de la très bonne disponibilité du premier ministre Hamed Bakayoko qui a promis de poser des actes en faveur de la décrispation du climat politique. »
Les conseils du président demandent à donner une certaine solennité à cet appel. Ils précisent que cet entretien a eu lieu «après dix ans sans aucun contact avec le pouvoir en place. »
Dans l’interview il avait accordé, il y a une semaine, à nos collègues de TV5 Monde, Laurent Gbagbo avait déjà adopté cette posture d’apôtre du dialogue fermement ancré dans l’opposition. «Je suis résolument dans l’opposition à la pratique du troisième mandat, avait-il déclaré. Mais je dis, vu mon expérience, il faut négocier. »
Avec Rfi