À l’ONU, le représentant spécial du secrétaire général pour l’Afrique centrale, François Lounceny Fall, a fait un exposé complet sur la région aux membres du Conseil de sécurité. Il a fait un point sur l’influence de Boko Haram. Il a aussi détaillé dans son rapport les récents développements au Cameroun.
Depuis le début des tensions en octobre 2016 dans ses deux régions anglophones, le Cameroun n’a jamais été inscrit à l’agenda du Conseil de sécurité de l’ONU. Pourtant, lorsqu’il est à New York pour donner un exposé au Conseil comme cette semaine, François Fall, le représentant spécial du secrétaire général pour l’Afrique centrale trouve primordial de faire un point sur la situation.
Pour lui, c’est une façon diplomatique de faire de la prévention. Expliquer les conclusions du grand dialogue national qui s’est tenu début octobre, ça permet de faire comprendre les avancées.
Libérations d’opposants
François Fall a pu confirmer les libérations d’opposants, comme celle de Maurice Kamto, et aussi se féliciter de la mesure phare annoncée au terme du dialogue : « Nous attendons avec beaucoup d’intérêt la mise en œuvre du statut spécial qui doit être accordé aux deux régions. Nous pensons que cette décision pourrait contribuer utilement à donner plus d’assurance à cette partie anglophone. »
La loi sur les collectivités locales décentralisées va être présentée aujourd’hui lors de la session extraordinaire du Parlement. Elle donne un plus grand pouvoir aux maires qui seront désormais élus, et permet de tenir compte des spécificités des zones anglophones – linguistique, héritage historique, et celles du système éducatif et judiciaire.
L’ONU recommande de la mettre en place au plus vite, si possible avant les élections de février. En parallèle, un programme pour la reconstruction des zones anglophones a été mis en place à Yaoundé par le gouvernement et une agence onusienne, le PNUD, la semaine dernière. Avec Rfi