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Crise dans l’enseignement professionnel et technique: débrayage, sit-in devant l’IA de Thiès et 2 jours grève

Le Syndicat de l’Enseignement Professionnel et Technique (Sept) a décrété la poursuite de la grève pour la prise en charge de ses doléances spécifiques. C’est ainsi que la section régionale de Thiès a observé hier mercredi un débrayage à 9 heures, suivi d’un sit-in devant l’Inspection d’Académie (IA), avant d’annoncer une grève totale ces jeudi et vendredi.

Selon son secrétaire régional Malick Diop, par cette démarche, le syndicat veut montrer, qu’au niveau de ce sous-secteur de l’enseignement, la lutte continue. Pour expliquer cette démarche, le secrétaire régional a souligné qu’aucune avancée n’a été notée dans la prise en charge des problèmes spécifiques au niveau de l’enseignement professionnel et technique. « A ce jour, des collègues de Thiès qui ont fait les examens de certification n’ont pas encore reçu les indemnités de 2021 », a-t-il.

Poursuivant, il a soutenu que « l’enseignant est obligé d’utiliser toutes ses batteries pour aller honorer ce rendez-vous professionnel, quelle que soit la distance. C’est dire que le sous-secteur est considéré comme un parent pauvre de l’éducation », a-t-il fustigé. Pour lui, c’est incompréhensible qu’un enseignant qui a fait 15 voire 20 ans de carrière ne puisse même pas faire de formation diplômante.

« Dans des filières comme santé-hygiène, informatique, gestion, les collègues n’ont aucun plan de carrière et aujourd’hui, ils sont en situation de contractuels et dans l’incertitude totale. La discrimination est monstre dans l’enseignement professionnel et technique où il n’y a pas de passerelles. C’est pourquoi, les Maîtres d’Enseignement Professionnel et Technique (Mept) sont dans une inquiétude permanente. Et les chefs de travaux qui sont aussi des chevilles ouvrières ne sont même pas considérés », a souligné Malick Diop. Ce dernier estime que l’obligation morale des autorités est d’ouvrir des plans de carrière pour ces enseignants qui ne demandent qu’à persévérer, relate « L’Observateur ».

Par ailleurs, le secrétaire régional du SEPT a révélé que le problème, « c’est le ministre de tutelle en l’occurrence Dame Diop ». D’après les informations qu’il a fournies, une demande d’audience a été déposée sur son bureau en 2019, pour trouver des issues par rapport aux problèmes de l’enseignement professionnel et technique. « Mais le ministre Dame Diop ne répond même pas ; ce qui dénote un manque de respect et de considération », a-t-il déploré.

Toutefois, Malick Diop a déclaré que la prise en charge des doléances des enseignants de l’enseignement professionnel et technique n’a pas besoin d’un cadre interministériel. Et qu’il suffit d’une rencontre entre quatre murs entre les acteurs pour la régler définitivement. « Nous ne quémandons pas, nous réclamons notre dû et si le ministre Dame Diop est incapable de diriger ce département, il n’a qu’à rendre le tablier et à passer le témoin à un autre qui considère les formateurs », a-t-il déclaré.

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