Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne en 2025, les fixant désormais à 3,8 %, contre 4,2 % annoncés en octobre 2024. Cette baisse de 0,4 % est principalement due à un contexte international difficile, marqué par une demande extérieure en recul, la chute des prix des matières premières et un durcissement des conditions sur les marchés financiers.
Cependant, malgré ces vents contraires, le Sénégal se distingue avec des perspectives particulièrement optimistes. Le pays devrait enregistrer un taux de croissance record de 8,4 %, selon les dernières projections du FMI, publiées ce vendredi 25 avril. Ce chiffre ferait du Sénégal le champion de la croissance économique sur le continent en 2025, malgré une situation budgétaire jugée très tendue.
Derrière le Sénégal, la Guinée et le Rwanda affichent chacun une prévision de croissance de 7,1 %, suivis du Niger et de l’Éthiopie, tous deux à 6,6 %. Ces pays figurent parmi les plus dynamiques, portés par des investissements publics soutenus, des réformes structurelles et, dans certains cas, l’exploitation de nouvelles ressources naturelles.
Lors d’un point de presse à Washington, Abebe Selassie, directeur du Département Afrique du FMI, a réaffirmé l’engagement du Fonds à soutenir les économies africaines face aux défis actuels. Il a rappelé que depuis 2020, plus de 65 milliards de dollars ont été injectés dans la région, dont plus de 8 milliards rien qu’en 2024. Concernant le Sénégal, il a précisé que les discussions pour la mise en place d’un nouveau programme avec le FMI sont toujours en cours.