‘’Climat’’, le nouvel album international du chanteur et compositeur sénégalais, Oumar Pène, est un ‘’cri de cœur’’ et un appel à une prise de conscience sur la réalité et les dangers lié au réchauffement climatique et au terrorisme.
Fidèle à son engagement, le chanteur interpelle le monde sur les défis de l’heure, marquant ainsi son retour sur le marché musical international, huit ans après son dernier disque intitulé ‘’40 ans en musique’’.
« Le Climat est une situation qui nous interpelle tous. Le réchauffement climatique est quelque chose qui existe. Je vois des gens qui n’y croient pas, alors que cela doit interpeller les consciences’’, a déclaré Oumar Pène à l’issue d’une séance d’écoute et une présentation de l’album à la veille de sa sortie sur les plateformes digitales.
Dans certains pays, il y a une avancée des océans avec les phénomènes côtiers qui font souffrir des populations et le Sénégal n’est pas épargné, a rappelé le chanteur en présence de journalistes et de fans triés sur le volet.
‘’Chez nous, dans la langue de Barbarie, à Saint-Louis, vous voyez ce qui s’y passe, les gens souffrent. Avec nos maigres moyens, si ces phénomènes nous tombent dessus, que ferions-nous ?’’, s’est interrogé le leader du Super Diamono, tout en soulignant la nécessité pour les décideurs de prendre davantage conscience de la situation.
‘’Si jamais un tsunami débouche quelque part, cela peut créer des situations catastrophiques, pour éviter cela, nous devons prendre conscience que le réchauffement climatique est bien réel’’, a-t-il insisté
Sur un autre plan, Oumar Pène s’intéresse dans ce nouvel album à la question relative au terrorisme en sensibilisant notamment les jeunes.
« Il faut prendre conscience que les terroristes sont des gens puissants, assez riches, donc il faut protéger nos jeunes parce que s’ils n’ont pas du boulot pour subvenir à leurs besoins, ils deviennent des proies faciles, on peut les acheter pour les indiquer des chemins assez tortueux’’, a-t-il fait observer.
« Le Sénégal est épargné jusque-là, mais il ne faut jamais se dire que cela n’arrive qu’aux autres. Ce qui se passe dans les pays limitrophes peut nous arriver aussi’’, a averti l’artiste qui prie pour que le bon Dieu épargne encore le pays.
S’agissant du disque, tous les 9 morceaux sont des nouveautés ‘’Won Naa la ko’’, ‘’wéthié’’, ‘’Merci’’ ou encore ‘’Emergence’’ sauf un ‘’Fakatal’’ (une reprise chantée en 2003 dans l’album Kaarapit), chantés en wolof avec une couleur musicale ‘’afro feeling’’ propre au ‘’Super Diamano’’ adaptée à la jeune génération par le biais de l’afro pop’’ et de l’afro beat’’.
Les instruments à cuivre, une marque du Super Diamano, sont bien présents dans cet album réalisé par le bassiste sénégalais Hervé Samb, lequel avait déjà participé à la réalisation en 2013 du précédent album d’Oumar Pène.
Oumar Pène cultive le lien intergénérationnel en invitant le rappeur Faada Freddy dans son album avec le morceau ‘’Lu tax’’.
‘’C’est une bénédiction de faire un duo avec Oumar Pène, un grand maître, un parrain et un coach. Il nous a toujours transmis cette fureur de vaincre et ce courage d’aller de l’avant’’, a ainsi témoigné le rappeur qui considère Oumar Pène comme un ‘’un symbole de réussite’’.
A côté de cet album international orienté vers une consommation digitale, un autre disque sera mis sur le marché local réalisé par le bassiste Dembel Diop.
Oumar Pène reste constant dans sa musique avec ses rythmes et mélodies, une chose qu’il dit avoir cultivé toute sa vie durant.
‘’Cette musique, c’est toute une vie, c’est comme un tracé que l’on emprunte à chaque fois’’, a affirmé le chanteur qui prépare ainsi sa prochaine sortie à travers un traditionnel concert dédié à ses fans, le 14 août prochain.