Timis Actu

Débat ouvert autour de la réforme du système éducatif : Les réserves des syndicats

Hier se sont achevées les rencontres bilatérales entre le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, et les partenaires sociaux. La réforme du système éducatif et les œuvres sociales sont les points importants inscrits à l’ordre du jour.

En effet, dans une période de grande perturbation du secteur de l’éducation, suite à la pandémie de Covid-19, son premier responsable annonce l’ouverture du débat autour de la réforme du système éducatif et transmet ses propositions pour assurer la reprise des activités de la Commission nationale des œuvres sociales.

Après avoir reçu les parents d’élèves samedi dernier, c’est au tour des syndicats de l’éducation de rencontrer M. Ouadjaout. «Ce n’était pas vraiment une réunion. On ne peut pas discuter des problèmes du secteur en une demi-heure.

Nous avons été appelés juste pour récupérer l’avant-projet de la réforme du système éducatif, les propositions quant aux œuvres sociales et le PV comportant les réponses de la tutelle concernant nos revendications formulées lors des réunion bilatérales de mars dernier», déclare Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste.

Pour lui, il est aujourd’hui impossible d’aller vers la réforme, mais rien n’empêche l’ouverture du débat autour de cette question très délicate. «Nous ne sommes pas dans une situation qui nous permet d’adopter ou pas des décisions quant à ce dossier très lourd.

La priorité est aux questions d’actualité, à savoir les examens de fin d’année et la préparation de la prochaine rentrée», ajoute notre interlocuteur.

Pour le dossier des œuvres sociales, il estime que la prolongation du mandat est la meilleure solution actuellement, en attendant l’organisation des élections.

Pour Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest, les circonstances ne sont pas favorables pour l’ouverture de ces débats. «La priorité est aux préoccupations des élèves et de leurs parents liées notamment aux examens de fin d’année retardés à cause de la pandémie de la Covid-19.

Mais s’il y a lieu d’en parler, nous avons dit au ministre qu’il est impossible d’aller vers la réforme qu’après une évaluation de la réforme (celle) déjà engagée et les entraves qui ont fait que les objectifs ne soient pas atteints.  Sans évaluation ni remédiation aux problèmes existants, il est impossible d’aller vers une véritable refonte», détaille M. Meriane.

Kamel Nouari, activiste dans le secteur de l’éducation, est plus radical. Il a appelé les partenaires sociaux et les concernés par la question éducative au boycott de ce débat, étant donné que l’actualité du secteur est ailleurs.

Il cite la question de réouverture du dossier du BEM et satisfaire la demande des élèves, des parents et des syndicalistes quant à l’annulation de cet examen de forme et aussi la préparation de la prochaine rentrée scolaire qui promet d’être des plus difficiles jamais vécues jusque-là.

En effet, vu la complexité de la situation sanitaire et le temps très réduit pour la gestion de deux événements majeurs, à savoir les examens de fin d’année et la rentrée scolaire, se concentrer sur ces deux questions ne pourrait qu’être bénéfique pour tout le monde.

Il est à savoir à la fin, que M. Ouadjaout n’a pas écarté la possibilité de réouverture du dossier du BEM tout en soulignant que compte tenu de la crise sanitaire, la prise de décision ne relève pas de son secteur mais plutôt de la chefferie du gouvernement, voire carrément du président de la République.

Quitter la version mobile