Doro Gaye, homme d’affaires sénégalais récemment arrêté à Paris puis relâché, se trouve au cœur d’un processus judiciaire délicat, susceptible de conduire à son extradition vers le Sénégal. Impliqué dans une affaire d’escroquerie foncière portant sur 1,2 milliard de francs CFA, Gaye tente par tous les moyens d’échapper à la prison, en multipliant les actions légales pour contrer les mesures judiciaires prises à son encontre.
Les avocats de Doro Gaye ont récemment fait appel à la Chambre d’accusation, demandant l’annulation de la révocation de son contrôle judiciaire, décision jugée injustifiée. Selon ses défenseurs, cette décision aurait été influencée par la pression de la partie civile, qui accuse Gaye de ne pas avoir respecté ses engagements, plutôt que par un manquement aux conditions de sa liberté provisoire. Ils précisent également que la révocation de son contrôle judiciaire a été ordonnée avant même que Gaye quitte le Sénégal.
Rappelons qu’en juin 2024, Doro Gaye avait été arrêté et incarcéré pour une fraude foncière d’envergure, au détriment de Zakiloulahi Sow. Après avoir conclu un accord de remboursement, il avait été libéré sous condition, mais demeurait sous contrôle judiciaire. Toutefois, en novembre, il a quitté le Sénégal, et sa ré-arrestation à Paris en décembre a relancé les discussions sur son extradition.
En attendant la décision des autorités françaises, Doro Gaye cherche à annuler la révocation de son contrôle judiciaire, afin d’éviter un retour en prison. Une situation qui soulève de vives réactions au Sénégal, alors que l’homme d’affaires se trouve au centre d’un débat complexe sur les affaires foncières et la coopération judiciaire internationale.