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Emprisonnement de Cheikh Oumar Diagne : Noo Lank parle « d’intimidation » et de « faiblesse » de la justice

Le collectif Noo Lank à travers un communiqué de presse a déploré l’emprisonnement de Cheikh Oumar Diagne hier jeudi, par le juge d’instruction du deuxième cabinet de Dakar. Selon la note, « l’arrestation de Cheikh Oumar Diagne est un excès de zèle du pouvoir, qui ne s’explique que par une volonté de museler un acteur gênant de la société civile. Cette arrestation est d’autant plus choquante qu’elle est initiée par un acteur comme Maître Djibril War, connu pour son indiscipline, les excès récurrents et forts médiatisés de ses propos, insultes et actes de violences contre ses propres compagnons. Il y a peu, il a déshonoré le Sénégal et l’Afrique en s’attaquant physiquement à une femme, députée du parlement africain, une scène scandaleuse, grotesque filmée, en vidéo, disponible sur l’internet. Il s’en est ensuite vanté.», fustige le collectif.

À en croire le document parvenu à PressAfrik, Maître Djibril War devrait déjà être jugé et emprisonné. « C’est le même qui ne se prive pas de paroles choquantes et abusives, dans l’hémicycle et les médias, pour caractériser ses adversaires sur le plan politique. Il a publiquement accusé Moustapha Diakhatè d’avoir détourné 600 millions à l’Assemblée nationale. Malgré ses frasques, il n’a jamais été poursuivi devant les tribunaux pour le punir. Une telle personnalité sulfureuse, bien connue des Sénégalais, pour de tels comportements, ne devrait pas instrumentaliser les autorités policières, le parquet et les juges pour intimider un citoyen, libre de ses opinions », dénonce Noo Lank.

Par ailleurs, le collectif Noo Lank demande au pouvoir en place de mettre fin à « l’intimidation  de Cheikh Oumar Diagne qui ne vise qu’à lui mettre une épée de Damoclès afin de conditionner son discours ». Car son mandat de dépôt fait montre de la « faiblesse de notre institution judiciaire. Cette affaire aussi banale devrait à la limite être en flagrant délit, mais instruire ce dossier revient tout simplement à instrumentaliser notre justice qui est à géométrie variable ».

« Le pouvoir devrait plutôt se demander pourquoi les Sénégalais sont sensibles au discours de Cheikh Oumar Diagne afin de prendre les mesures explicatives et convaincantes nécessaires pour y répondre. Cela ne nécessite ni emprisonnement ni intimidation, mais bien un discours clair, bien articulé et des actions cohérentes et conséquentes. Il appartient ensuite aux Sénégalais de croire ce qu’ils veulent croire. C’est cela la liberté fondamentale, croire ou ne pas croire », conclut le collectif.

 

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