Un incendie qui s’est déclaré dans un de ses puits à Gadiaga a placé Fortesa en première ligne. Pourtant, Libération quotidien, dans le cadre des Paradise Papers, avait fait des révélations sur le montage de cette société.
Pour la petite histoire, c’est par décret numéro 2004-851du 5 juillet 2004, qu’était acté l’attribution d’une autorisation d’exploitation d’un gisement de gaz naturel aux sociétés Pétrosen et Fortesa International Sénégal LDC.
Ledit document avait pour objet l’octroi au contractant, constitué des sociétés Pétrosen et Fortesa International Sénégal LDC, filiale de la société américaine Fortesa International, d’une autorisation d’exploitation du gisement de gaz naturel dénommé « Gadiaga-2 » situé dans le Bloc de Thiès.
L’autorisation d’exploitation concernait les réserves de gaz du puits « Gadiaga-2 » foré en 1997 dans le Bloc de Thiès près du village de Gadiaga. A la suite de cette découverte, un programme de test de production de longue durée a été effectué afin d’évaluer la taille du gisement ainsi que les caractéristiques physiques du réservoir.
L’ensemble des données recueillies a permis d’évaluer le montant des réserves estimées à 99,3 millions de Nm3.
Ainsi, au 30 mars 2004, le contractant a exploité un cumul de 19 millions de Nm3 de gaz à partir de ce puits dans le cadre d’une autorisation d’exploitation provisoire qui lui a été attribuée par décret.
A l’époque, il restait dans le puits « Gadiaga-2 » des réserves de gaz estimées à 80,3 millions de Nm3 auxquelles s’ajouteront éventuellement les réserves probables de gaz évaluées à environ 60 millions de Nm3 du puits « Gadiaga-2 ». Officiellement donc, le champ est sous le contrôle de la filiale sénégalaise de la société américaine à savoir Fortesa International Sénégal Sn qui, sur les papiers, a son siège social à Dakar. Mais cette adresse n’est en réalité qu’une façade puisque la filiale sénégalaise de Fortesa est tout sauf… sénégalaise.
Cette filiale, bien qu’ayant une adresse au Sénégal, a été immatriculée dans un des paradis fiscaux les plus connus : les Îles Caïman. Pour payer moins d’impôts ?
D’autres pétroliers actifs au Sénégal ont, comme Fortesa, planqué leurs filiales sénégalaises dans les Îles Caïman. C’est le cas de Sénégal Hunt Oil, Benton etc…
Avec Libération Online