La décision de la Société de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa) d’expulser 52 familles de hauts fonctionnaires retraités de la Cité Fayçal continue de susciter de vives réactions. Parmi les voix les plus critiques, celle d’Alioune Tine, défenseur des droits humains, qui dénonce une mesure arbitraire ne reposant sur « aucune base légale solide ».
Selon Alioune Tine, cette expulsion, prévue pour août, remet en cause le principe de continuité de l’État. Il rappelle que ces fonctionnaires bénéficient de ces logements depuis l’époque de Léopold Sédar Senghor et estime qu’il serait injuste de revenir sur ces « droits acquis ».
« Certains propriétaires de la Cité Fayçal m’ont saisi pour exprimer leur sidération face à cette injonction de quitter en août, qui ne repose sur aucune base légale. Il faut que la notion de continuité de l’État ait du sens », a-t-il déclaré.
Le défenseur des droits humains insiste sur la nécessité d’une récupération des biens immobiliers de l’État avec discernement. Il appelle les autorités à faire preuve d’équité et de respect envers ces anciens serviteurs de l’administration, soulignant l’importance d’un traitement juste pour éviter toute injustice sociale.