Une situation qui pousse sa Déléguée générale à tenir un langage de vérité. «Dire que nous allons financer toutes les demandes, c’est créer plus de frustration. Nous sommes un service public. Nous allons tout faire pour remplir pleinement notre mission. Mais il faut aussi dire que nous ne pouvons pas financer toutes les demandes, bien que nous aimerions le faire», a expliqué hier, lors d’un déjeuner avec la presse, Mame Aby Seye. La Déléguée générale n’a pas manqué de partager le bilan en 5 ans d’existence. Elle s’est surtout appesantie sur les perspectives. En effet, avec un taux de satisfaction de 20% des demandes, la Der se veut plus efficiente. Elle sait que 75% de ses demandes concernent le Nano crédit.

Un produit financier de proximité avec des conditions d’accès adaptées aux couches vulnérables, qui participe à la rentabilité des activités des entrepreneurs au sein de la couche informelle.

Ce sont 32 milliards de francs Cfa qui ont été distribués par les Nano crédit. C’est en moyenne 150 millions décaissés par jour. Ils sont 142 mille 674 bénéficiaires. «C’est très réducteur de se limiter qu’à l’aspect financier. La Der se repose sur 3 axes que sont la formation, le financement et la formalisation», a déclaré Mame Aby Seye. Qui met un point d’honneur à revenir sur des projets tels que Junni Gaïndé (graines de champions en wolof). Ce programme est un service d’accompagnement destiné à 1000 jeunes entrepreneurs qui se distinguent dans leurs domaines. L’objectif est de les aider à devenir des champions dans le long terme. Ils sont 131 bénéficiaires pré-incubés dans 9 écoles partenaires, 17 porteurs de projets retenus pour le Demo day national et 4 projets financés. En ce qui concerne le renforcement de capacités, 12 mille 365 personnes ont pu être formées dans la gestion, la comptabilité, etc.