Renforcée dans ses missions en novembre dernier, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) qui s’attaquera désormais à la corruption en 2021 nécessitera, selon le gouvernement, un budget de plus de 2,9 milliards de FCFA pour mener à bien les objectifs qui lui sont assignés.
La découverte, il y a plusieurs semaines, d’environ 440 milliards de francs CFA de créances douteuses réclamées par de nombreuses entreprises locales à l’État gabonais a décidé les autorités à renforcer et à élargir le champ de compétences de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite. Le 20 novembre, le Conseil des ministres a en effet adopté deux projets de loi dont le premier établit que la structure créée 17 ans plus tôt prendra désormais l’appellation de «Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite».
Pour permettre à la nouvelle CNLCEI de remplir ses missions, le gouvernement estime qu’elle aura besoin d’argent… beaucoup d’argent. Aussi, après son passage à l’Assemblée nationale quelques semaines plus tôt, Denise Mekam’ne ép. Taty s’est-elle présentée récemment face aux sénateurs pour solliciter d’eux l’examen et surtout la validation du budget prévisionnel de 5,8 milliards de FCFA à allouer à la mission 31 relative aux «Autorités administratives indépendantes et de régulation».
Dans cette enveloppe globale, la ministre d’État aux Relations avec les institutions constitutionnelles et les autorités administratives indépendantes a précisé que la part qui revient à la CNLCEI est de 2 988 350 689 FCFA. Cet argent devrait permettre à la structure présidée par Nestor Mbou de financer ses activités prévues en 2021, dont une nouvelle campagne de sensibilisation et la poursuite de l’opération de déclaration des biens des hauts cadres de l’administration publique et des collectivités locales à travers le pays.
Avec Gabonreview