Les membres du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) continuent de briller par des comportements inadaptés. Quatre militants en service au siège du parti à Libreville ont récemment écopé d’une suspension de plusieurs mois pour des faits de « trahison, usurpation et escroquerie » envers le puissant parti présidentiel du distingué camarade Ali Bongo. Des griefs qui ont contraints mardi, le parti à faire une mise au point via un communiqué parvenu à la rédaction d’Info241.
Après plus d’un demi-siècle de règne, le parti fondé par Omar Bongo semble victime de ses plus vieux démons. Quatre de ses membres en service au siège national de Louis, ont récemment écopé de sanctions pour des faits qui signent malheureusement le quotidien du parti parti présidentiel : clientélisme et corruption par la formulation de promesses de nomination et de promotion à plusieurs hauts cadres du parti en contrepartie du versement de fortes sommes d’argent, usurpation du titre de chargé de missions et d’agent de « services spéciaux » du PDG et enfin, débauchage des militants du parti « au profit d’une association de jeunes aux velléités hégémoniques », renseigne le PDG.
Le communiqué de mise au point du PDG sur cette affaire
Un chapelet de griefs dont se seraient rendus coupables les militants Achille Tinzi Bekatse (chef service accueil et sécurité), Gaétan Pondot (chef service adjoint), Georges Mibekoua et Bitou Karole Beti tous en service au siège du parti présidentiel de Louis. Ces militants pris la main dans le sac de pratiques d’un autre temps, n’ont été exclus malgré la gravité de leurs actes mais écope de plusieurs mois de suspension des activités du parti. Pour qu’il n’y ait aucune surinterprétation de ces sanctions, le PDG a rappelé hier que les mis en cause « ont reconnu les faits qui leur sont reprochés » devant la Commission permanente de discipline qui a entendu le quatuor d’indélicats.
Des maux bien connus et commis par de nombreux militants. Des actes que le parti qualifie volontiers d’une « extrême gravité » pour l’image du PDG. Mais aussi d’atteinte « à l’unité du Parti, l’intelligence avec l’adversaire politique et la commission d’actes contraires à la probité et à la morale politique ». « Face à ces actes de trahison, d’usurpation et d’escroquerie, la Commission Permanente de Discipline, garante de la cohésion au sein du Parti, a prononcé des sanctions de suspension de fonction et d’activité de six (6) mois à un an, selon les cas, à l’encontre des camarades mis en cause », conclu le PDG.
Avec Infos241