Le salut de la patrie est l’affaire de tous. C’est là un devoir et un droit pour tout Algérien. Tous ceux qui peuvent y participer sont les bienvenus. L’Algérie appartient à tous les Algériens sans exclusive.» Le président Abdelmadjid Tebboune a ainsi exposé sa perception du rôle de la société civile.
Celui qui affirme que son «véritable objectif» est de «reconstruire la cohésion entre les Algériens» a mis en avant le rôle «axial» de la société civile dans le traitement des problèmes quotidiens du citoyen.
«Je mise sur la société civile pour son honnêteté et je crois en le mouvement associatif qui s’intéresse au quotidien des citoyens», a affirmé le président Tebboune, lors de son entrevue mensuelle avec des représentants des médias nationaux.
Estimant que le pays est actuellement «en phase de reconstruction d’une société civile», Abdelmadjid Tebboune s’est dit «fier de tous ces jeunes qui activent bénévolement, en sacrifiant leurs week-ends au service des malades ou pour la protection de l’environnement».
Mettant en avant l’importance de la loi pour l’édification de ce qu’il appelle «un Etat juste et fort», le président de la République a insisté sur l’impératif d’«assainir le climat prévalant par le passé», réaffirmant son engagement à mettre un terme aux anciennes pratiques, aux maux sociaux et économiques et à «l’absence de morale». «Il faut tirer les enseignements du passé mais la bonne foi ne suffit pas à elle seule, il faut aussi des lois», a-t-il ajouté.
A une question sur sa conception de «l’Etat social», le président Tebboune a précisé qu’«il s’agissait d’un Etat fidèle à ceux qui se sont sacrifiés pour l’édification d’un Etat juste qui combat la pauvreté», mettant en avant la nécessité de «la répartition équitable du revenu national entre les citoyens».
Pour illustrer son propos, il a expliqué qu’il ne tolérera pas que «l’obtention d’un sachet de lait soit une épreuve pour le citoyen, ni qu’il soit obligé de vivre dans des taudis alors qu’une autre catégorie de citoyens bâtissent des demeures décentes pour que leurs enfants vivent convenablement».
«La majorité des citoyens ne demande pas la fortune, a-t-il assuré, mais simplement «la préservation de leur dignité», rappelant que son programme «repose sur la préservation de la dignité du citoyen et ambitionne l’émergence d’une nouvelle génération à travers l’égalité des chances pour tous les Algériens». «La garantie de l’égalité des chances est la base de la démocratie», a-t-il ajouté.
Se targuant d’avoir été «le candidat de la société civile et des jeunes», le président Tebboune profite de chacune de ses interventions médiatiques pour glisser un mot pour le mouvement associatif qu’il considère, dit-il, comme «le cœur battant de la société».
Il ponctue, par ailleurs, ses propos par des allusions à ceux qui, d’après ses dires, sèmeraient la zizanie. «De tels agissements ne sauraient entamer notre volonté, proclame-t-il, surtout face à l’optimisme affiché par les citoyens, notamment des quartiers populaires de tout le pays.»
«Une rupture définitive entre le passé et le présent»
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que le changement structurel du nouvel Etat passait par «une nouvelle Constitution qui tire les enseignements de toutes les précédentes pour être consensuelle et pérenne», soulignant l’impératif de «rétablir la cohésion entre les Algériens».
M. Tebboune a indiqué que «c’est sur la nouvelle Constitution que reposeront les instances élues et non élues et les institutions nationales et que c’est à sa faveur que nous parviendrons à des lois garantissant la moralisation de la vie politique et économique».
Il a mis en avant sa volonté de «rétablir la cohésion entre le peuple algérien». A ce propos, il a plaidé pour «une rupture définitive entre le passé et le présent en vue de construire un avenir qui soit le prolongement du présent».
«Le véritable message du 22 février est un changement dans le mode de gestion du pays», a-t-il dit, soutenant que «les accumulations de plus de 20 années impliquent des changements radicaux qui ne peuvent être opérés du jour au lendemain».
«La bonne foi et la volonté sincère existent pour concrétiser cet objectif en dépit des répercussions de la crise du coronavirus», a-t-il conclu.
Avec El Watan