Les spécialistes de l’aménagement du terroir reviennent assez souvent sur plusieurs facteurs explicatifs de la récurrence des inondations à Dakar. Il s’agit entre autres d’une urbanisation non maitrisée, la présence de bas-fonds et des infrastructures inadaptées. Beaucoup de zones déclarées pourtant non aedificandi (non constructibles) sont désormais loties et servent d’habitation ou d’infrastructures sociales.
La zone de captage, des quartiers de la banlieue de Dakar et Grand Yoff par exemple sont habités. «Il y’a une récurrence des problèmes liés à l’inondation à cause de beaucoup de facteurs. Il y’a en premier lieu, un défaut d’aménagement correct qui ne respecte pas souvent certaines dispositions préalables. Les gens ont habité dans des zones inondables qui sont de réceptacles d’eau. Dans l’aménagement, les gens n’ont pas pris en compte le système hydrographique. Quelle que soit l’aménagement local, il y’a un système d’ensemble topographique qu’il faut tenir en compte», nous explique un ingénieur hydraulique.
L’autre problème de la gestion des inondations est aussi selon lui, les infrastructures prévues à cet effet, ne sont pas adaptées.
« Il y a une imperméabilisation constante de Dakar ; l’écoulement de l’eau est lent. L’impact immédiat est qu’il n’y a pas d’infiltration. Il n’y a pas d’ouvrages structurants. L’urbanisation de Dakar n’est pas accompagnée d’ouvrages structurants permettant de prendre en charge certains problèmes liés aux inondations. Le problème est là, et on fait des solutions conjoncturelles par zone, comme le pompage ; là n’est pas la solution. Or, la solution serait plutôt de mettre en place des ouvrages structurants qui permettent de régler le problème de manière définitive».
La solution est aussi estime-t-il d’essayer aussi de créer un cadre participatif avec les collectivités locales. «Le problème de l’aménagement, ce sont les collectivités locales. Il faut l’implication de tout le monde. Il faut que les gens arrêtent les habitations spontanées, incontrôlées qui ne respectent aucune règle».
Avec Sud Quotidien