Si ce compromis a pu être obtenu, c’est grâce à l’implication du Vatican. En clair, «Le témoin » est en mesure de vous révéler que c’est le Pape François qui a actionné son nonce apostolique, Monseigneur Michael W. Banach, auprès des Sœurs de sainte Jeanne d’arc pour les pousser à abdiquer. Du moins, à faire preuve d’un peu de souplesse dans cette affaire. Ce dans le sens de sauvegarder la paix et la cohésion sociale entre chrétiens et musulmans, des valeurs qui ont toujours fait la force de notre pays.
Pour preuve, c’est en pleines négociations où l’Abbé Georges Guirane Diouf, Directeur national de l’Enseignement privé catholique (Dinec) campait sur sa position avant que l’ambassadeur du Vatican à Dakar, son Excellence Monseigneur Michael W. Banach n’intervienne au nom du Pape pour sonner la fin de la récréation voilée.
C’est avant-hier, dans la nuit de mercredi à jeudi, vers les coups de 1 heure du matin et alors que les deux parties étaient en pleines discussions dans le bureau du ministre Mamadou Talla à Diamniadio, qu’un compromis a été finalement trouvé. Et si une issue heureuse a pu être trouvée à cette affaire qui était en train de prendre des proportions dangereuses, on le doit à la responsabilité du Vatican qui a fini par tordre la main aux Sœurs de Sainte Jeanne d’ Arc pour qu’elles acceptent le consensus proposé par le ministre de l’Education nationale et tendant à l’intégration immédiate des vingt-deux (22) filles voilées en classe.
Contacté par « le témoin », un responsable de Sainte Jeanne d’Arc ayant participé aux négociations de mercredi explique que la hiérarchie religieuse est le pilier fondamental de l’Eglise catholique incarnée par le Pape qui en est le chef spirituel et politique. « Les Sœurs de Sainte Jeanne d’Arc ne pouvaient pas ne pas se plier à la demande du Vatican dans le but de préserver la paix sociale », reconnaît notre interlocuteur la mort dans l’âme tout en précisant que les élèves en question seront autorisées à porter des « foulards scolaires » et non des voiles islamiques. « Allez voir le communiqué du ministère de l’Education, vous ne verrez jamais le mot « voile », mais plutôt « foulard ». Et tant mieux s’il s’agit d’un foulard de paix et de concorde pour les deux parties » se félicite notre interlocuteur, administrateur à l’Institution de Sainte Jeanne d’Arc. Autant dire que la guerre des voiles n’aura pas lieu finalement !
Le Témoin