La télévision d’État a commencé avant 8h heure locale (4h30 TU) une retransmission en direct de la ville d’Ahvaz, bien avant l’arrivée de la dépouille du général Soleimani. Les images sont visibles notamment sur le site de la chaîne Irinn.
On y voit une foule compacte, vêtue de noir, entourant le camion sur lequel se trouve le cerceuil du militaire. Les gens présents arborent des drapeaux rouges (couleur du sang des « martyrs »), verts (couleur de l’islam) et blancs ornés des slogans religieux, ainsi que des portraits du général qui commandait la force Qods, unité d’élite des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique.
Ce dimanche, le corps de l’officier sera transféré d’Ahvaz à Machhad, au mausolée de l’imam Reza, huitième successeur du prophète Mahomet pour les musulmans chiites, précise notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.
Ensuite, il y aura lundi des obsèques officielles à Téhéran en présence du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et des hauts responsables politiques et militaires iraniens. Enfin, mardi, le général Soleimani sera enterré à Kerman, sa ville natale, située dans le sud du pays.
Les obsèques officielles en Irak, samedi, et en Iran, montrent le rôle et l’influence du général Soleimani dans les deux pays et l’influence grandissante de Téhéran chez son voisin irakien. Le général Qassem Soleimani et Abou Mahdi al-Mouhandis, commandant d’une milice irakienne, ont été tués jeudi dans une frappe contre leur convoi à l’aéroport de Bagdad.