Le spectre d’un stress hydrique s’éloigne de la commune de Kédougou où le Gouvernement a construit une station de traitement d’eau du fleuve Gambie pour un coût de 8, 4 milliards de francs Cfa. Désormais, l’eau coule à flots dans les ménages de cette commune jadis confrontée à des déficits chroniques durant les mois d’avril, mai et juin.
Un nouveau cycle d’approvisionnement en eau s’ouvre à Kédougou avec la construction d’une station de traitement d’eau du fleuve Gambie. C’est la solution technique à la période d’étiage durant les mois d’avril, mai et même juin dans cette ville. Durant ces mois, « la terre des hommes » vivait des déficits d’approvisionnement à cause de la pauvreté des nappes. Avec cet ouvrage, la capacité de production journalière est de 2.000 voire 2.200 m3/J. Pour découvrir l’endroit d’où est produit le liquide précieux, nous sommes allés à Itato, à une dizaine de kilomètres de la commune de Kédougou. C’est au bord du fleuve Gambie que la station a été érigée. Ici, des pompes aspirent l’eau qui est d’abord transférée à la station de pompage, ensuite, elle est refoulée dans un bassin aménagé près de la station de traitement. « Trois prises sont réalisées pour aspirer l’eau vers une station de pompage installée à Itato jusqu’à ce bassin de réserve de 50.000 m3 . Après ce bassin, l’eau est acheminée à la station de traitement d’une capacité de 90 m3 /heure, avant qu’elle n’arrive au château d’eau », explique Yoro Diassé, chargé de projets à la Sones. Ce système de production qui a coûté des milliards de francs Cfa, a évacué le spectre du stress hydrique dans la capitale régionale. « Le projet a coûté 8,4 milliards de F Cfa. Aujourd’hui, la ressource est disponible dans toute la ville, en permanence. L’autre aspect social de ce projet, dans la zone d’implantation, c’est la construction de deux bornes fontaines pour permettre aux populations qui sont autour de la station d’avoir de l’eau 24 heures/24 », informe le chargé de projets à la Sones. À Itato, il est aussi prévu de construire une petite unité de traitement de 4m3/jour.
Extension du réseau
Aujourd’hui, les ménages vivent les changements de régime d’approvisionnement et les autorités ont remarqué que le liquide précieux coule à flots désormais. « Nos avions toujours eu toutes les difficultés du monde pour avoir de l’eau. On ne peut pas parler de développement sans résoudre ces problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité, en somme, aux infrastructures sociales de base », a argumenté le maire de la commune de Kédougou, Mamadou Cissé qui a salué la politique du Président de la République, Macky Sall, de décentralisation des services de base.
Outre la station de traitement, l’extension du réseau de distribution est en ligne de mire pour desservir les quartiers qui ne sont pas couverts par l’ancien système. Mieux, il y aura de nouveaux raccordements. « L’extension va tenir compte de tous ces aspects. La visite a été faite par les responsables de ce projet, en collaboration avec la mairie de Kédougou. La durée de ces travaux doit être de dix mois », a renseigné Yoro Diassy.
AVEC LE SOLEIL