Des réfugiés éthiopiens remplissent des bouteilles et des conteneurs d’eau après leur arrivée dans un centre dans la ville frontalière soudanaise de Hamdayit –
Les Nations Unies (ONU) ont envoyé 32 tonnes d’aide humanitaire pour les réfugiés éthiopiens au Soudan tandis que l’armée fédérale a lancé son offensive sur Mekele, la capitale du Tigré.
Une cargaison de vivres devrait arriver à Khartoum ce lundi alors que plus de 43 000 Ethiopiens ont déjà traversé la frontière. Selon les agences humanitaires, ce nombre pourrait plus que quintupler d’ici les six mois à venir.
Le Haut Commissariat pour les Réfugiés s’inquiète également du sort de 96 000 Érythréens qui sont logés dans quatre camps de Mekele. L’accès humanitaire à ces camps a été coupé depuis le début des combats et estime que les réserves livrées avant seront épuisées après ce week-end.
La capitale du Tigré subit des tirs lourds de l’armée éthiopienne depuis samedi matin, trois semaines après le début d’une opération visant les dirigeants du TPLF.
L’armée fédérale « a commencé à toucher avec des armes lourdes et de l’artillerie le centre de Mekele, qui abrite une population importante et des organisations de développement », ont déclaré les autorités tigréennes dans un communiqué diffusé samedi à la télévision locale, Tigray TV.
L’armée éthiopienne à la radio-télévision Fana BC, affiliée au pouvoir, qu’elle contrôlait dans « quelques jours » Mekele. Elle déclarait contrôler plusieurs localités des environs, dont celle d’Agula, à moins de 40 km au nord de la capitale régionale, mais n’a pas précisé si des combats avaient déjà lieu à Mekele.
Aucun bilan de victimes n’est jusqu’ici disponible, mais le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) a estimé vendredi que « plusieurs milliers de personnes sont mortes dans les combats ».
Les deux partis refusent toujours les appels au dialogue de la communauté internationale.