La Banque mondiale a récemment démenti une affirmation largement relayée par les médias selon laquelle le Sénégal serait le pays africain le plus endetté. Cette information faisait suite à une mauvaise interprétation des données présentes dans l’International Debt Report 2024, et a été corrigée dans une clarification officielle de l’institution.
Bien que le Sénégal affiche un ratio dette/revenu national brut (RNB) élevé de 133 % à la fin de l’année 2023, la Banque mondiale souligne que plusieurs autres pays africains, tels que le Mozambique ou le Nigeria, présentent des niveaux de dette et des ratios bien plus importants. Ces pays, dont les économies sont parfois plus vastes que celle du Sénégal, affichent des taux d’endettement beaucoup plus élevés, ce qui contredit l’idée selon laquelle le Sénégal serait le pays africain le plus endetté.
La Banque mondiale a également précisé que son rapport ne comporte pas de classement des pays selon leur niveau d’endettement. Les données doivent être interprétées dans un contexte plus large, prenant en compte des facteurs tels que la croissance économique, les recettes fiscales, et les investissements étrangers, afin d’éviter des conclusions hâtives ou erronées.
L’enquête approfondie menée par Africa Check, un site de vérification des faits, a confirmé cette clarification en démontrant que l’affirmation selon laquelle le Sénégal serait le pays africain le plus endetté était infondée. L’enquête a mis en lumière d’autres pays présentant des ratios d’endettement bien plus élevés, et a souligné la nécessité d’une interprétation prudente des données économiques.
En conclusion, la Banque mondiale et Africa Check rappellent qu’une analyse correcte de la dette d’un pays nécessite de replacer les chiffres dans une perspective globale et de tenir compte des multiples facteurs économiques et contextuels. Ainsi, bien que la question de l’endettement reste un défi important pour de nombreux pays africains, le Sénégal n’est pas le plus endetté du continent, contrairement à ce que suggérait une interprétation erronée des rapports financiers.