La Turquie a nié avoir envoyé des mercenaires pour participer au conflit.
La France, la Russie et les États-Unis sont coprésidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération (OSCE), créé en 1992 pour négocier une résolution pacifique de l’enclave du Haut-Karabakh dans le Caucase du Sud.
Le groupe n’a pas encore rencontré ni envoyé de déclaration commune depuis que de nouveaux affrontements ont commencé dimanche au-dessus de l’enclave montagneuse qui se trouve à l’intérieur de l’Azerbaïdjan, mais qui est administrée par des Arméniens de souche et qui a éclaté lors d’une guerre de 1991-94.
« Le président (Emmanuel) Macron et (Vladimir) Poutine ont convenu de la nécessité d’un effort conjoint pour parvenir à un cessez-le-feu dans le cadre de Minsk », a déclaré le bureau de Macron dans un communiqué après que les deux dirigeants se soient entretenus par téléphone.
«Ils ont également fait part de leur inquiétude concernant l’envoi de mercenaires syriens par la Turquie au Haut-Karabakh.»
La présidence française n’a fourni aucune preuve pour étayer l’accusation concernant les mercenaires et la déclaration du Kremlin n’a fait aucune mention de l’accusation.
Macron, qui est dans une guerre de mots avec le président turc Tayyep Erdogan depuis des mois, a déclaré mercredi qu’Ankara agissait de manière «guerrière».
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré mercredi que des combattants syriens et libyens de groupes armés illégaux étaient envoyés dans les régions du Haut-Karabakh.
La Russie a une base militaire en Arménie et la considère comme un partenaire stratégique. La population française comprend environ 600 000 personnes d’origine arménienne.
L’ambassadeur d’Arménie à Moscou a déclaré lundi que la Turquie avait envoyé environ 4 000 combattants du nord de la Syrie en Azerbaïdjan et qu’ils y combattaient, une affirmation démentie par un assistant du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, et du gouvernement turc.
Avec Reuters