ATHÈNES – La Grèce fait pression pour renvoyer en Turquie 1450 personnes actuellement dans les centres d’accueil de migrants de Lesbos et d’autres îles de la mer Égée, a déclaré jeudi le ministre des migrations Notis Mitarachi, appelant Ankara à respecter les accords d’asile avec l’Union européenne.
Mitarachi a déclaré que la Grèce avait soumis une demande à la Commission européenne et à l’agence frontalière de l’UE Frontex pour le retour immédiat des migrants, qui, selon lui, étaient arrivés de Turquie et dont les demandes d’asile avaient été rejetées.
Cette décision précède la reprise prévue des négociations pour résoudre les différends territoriaux de longue date entre la Grèce et la Turquie après des mois de tensions entre les deux alliés de l’OTAN dans la mer Égée.
Les retours de migrants en Turquie, dans le cadre d’un accord UE-Turquie de 2016, se sont en grande partie asséchés l’année dernière en raison de la crise des coronavirus. Mais Mitarachi a déclaré que les conditions étaient désormais en place pour qu’ils puissent reprendre grâce à la nouvelle technologie et aux procédures de test COVID-19.
«Nous attendons de la Turquie qu’elle redouble d’efforts … Premièrement, empêcher le passage des bateaux au départ de ses côtes à destination de notre pays et de l’Union européenne. Et deuxièmement, accepter le retour des migrants », a déclaré Mitarachi.
Il a déclaré que la plupart des 1450 personnes dont le retour était prévu se trouvaient sur l’île de Lesbos, où un incendie l’année dernière a détruit le camp principal abritant des migrants irréguliers, tandis que d’autres se trouvaient sur les îles de Kos, Samos et Chios.
Des centaines de milliers de migrants et de réfugiés ont utilisé la Grèce comme point d’entrée vers l’Europe via la Turquie en 2015 et 2016, jusqu’à ce que l’accord entre Ankara et l’UE réduise le flux à travers les frontières terrestres et maritimes grecques et turques.
La Turquie accueille plus de trois millions de réfugiés et de migrants, dont beaucoup viennent de la Syrie voisine, tandis que des dizaines de milliers attendent en Grèce que les demandes d’asile soient traitées, principalement dans des camps où les conditions ont été décrites comme désastreuses.
Avec Reuters