Selon le principal opposant au Kremlin Alexeï Navalny, qui a dénoncé l’« hystérie » du pouvoir russe, ces perquisitions massives seraient dues aux revers électoraux de parti au pouvoir lors des élections locales dimanche 8 septembre à la capitale moscovite.
Selon l’un de ses alliés, les perquisitions seraient officiellement liées à une enquête sur le blanchiment supposé de 1 milliard de roubles (près de 14 millions d’euros) par le Fonds de la lutte contre la corruption de l’opposant. L’affaire avait été lancée début août, alors que Moscou était secoué par des manifestations contre l’exclusion de candidats d’opposition à un scrutin local.
Saisies de matériel
« Plus de 200 fouilles » et saisies de matériel avaient touché les équipes de l’opposant dans « 41 villes de Russie », a tweeté Alexeï Navalny. « Cela ne touche pas seulement les appartements des coordinateurs et les bureaux, mais aussi les domiciles des collaborateurs et des bénévoles actifs », a précisé Leonid Volkov, l’un des alliés de M. Navalny sur Twitter, ajoutant que la police était notamment intervenue dans les villes de Nijni Novgorod, Vladivostok, Kazan, Ekaterinbourg, Novossibirsk ou encore à Saint-Pétersbourg.
Мне нужна историческая справка. Сегодня против нашей сети одновременно организовано более 200 обысков в 41 городе страны. Это рекорд с какого года? С 1937?
Dans les urnes, les élections locales de dimanche se sont traduites par un revers cinglant des candidats pro-pouvoir à Moscou, où ils ont perdu près d’un tiers de leurs sièges par rapport à la précédente mandature. Alexeï Navalny avait appelé les électeurs à « voter intelligemment » en soutenant les candidats les mieux placés pour battre ceux du Kremlin.
Manifestations d’une ampleur inédite
Tous les candidats de l’équipe de cet opposant avaient été exclus de ce scrutin à Moscou. En réaction, ils avaient vivement soutenu une série de manifestations d’une ampleur inédite depuis 2012 et fermement réprimée par les autorités.