ISTANBUL – La Turquie a ordonné lundi la détention de 149 personnes, principalement des forces de sécurité, en raison de liens présumés avec le réseau, selon Ankara, qui a orchestré un coup d’État manqué en 2016, a rapporté l’agence de presse Anadolu.
Les autorités ont mené une répression soutenue contre les partisans présumés du religieux musulman américain Fethullah Gulen depuis le coup d’État manqué de juillet 2016, lorsque 250 personnes ont été tuées.
Gulen nie toute implication. Ancien allié du président Tayyip Erdogan, il vit en exil volontaire en Pennsylvanie depuis 1999.
Le bureau du procureur dans la province occidentale de Balikesir a ordonné la détention de 74 personnes, toutes précédemment renvoyées des forces de sécurité, dont six anciens chefs de police, des responsables de la sécurité et Anadolu.
Les procureurs du sud-est de la province de Gaziantep ont ordonné la détention de 33 personnes, dont 24 membres des forces de sécurité en service actif, a déclaré Anadolu. Il a indiqué que dans la province occidentale de Bursa, les procureurs avaient ordonné la détention de 42 personnes, dont six soldats en service actif.
Erdogan accuse depuis des années les partisans de Gülen d’établir un «État parallèle» en infiltrant la police, le système judiciaire, l’armée et d’autres institutions publiques.
Depuis la tentative de coup d’État, environ 80 000 personnes ont été détenues dans l’attente de leur procès et quelque 150 000 fonctionnaires, militaires et autres licenciés ou suspendus.
Les alliés occidentaux de la Turquie ont critiqué l’ampleur de la répression, tandis qu’Ankara a défendu ces mesures comme une réponse nécessaire à la menace pour la sécurité.