L’affaire West African Energy (WAE), qui oppose Samuel Sarr à Moustapha Ndiaye et Cie, entre dans une phase cruciale. Depuis le 28 novembre 2024, l’ancien ministre et ex-directeur général de la WAE, Samuel Sarr, est sous mandat de dépôt pour des accusations d’abus de biens sociaux estimés à 8,17 milliards F CFA. Un procès très attendu aura lieu le 12 février, lorsque le juge du deuxième cabinet d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Dakar l’entendra sur le fond de l’affaire.
Bien que Samuel Sarr bénéficie d’un rapport d’expertise comptable en sa faveur, la demande de liberté provisoire qu’il avait formulée a été rejetée. Le Parquet, estimant que l’affaire constituait un trouble à l’ordre économique, a maintenu sa détention. En réponse, les avocats de l’ancien ministre ont décidé de faire appel de cette décision, espérant obtenir sa libération avant le jugement final.
Dans le cadre de l’enquête, le juge d’instruction a également convoqué les experts comptables Alioune Touré et Taïbou Mbaye. Leur mission est d’approfondir l’analyse, en particulier concernant la rémunération de Samuel Sarr et l’utilisation de la somme de 3,9 milliards F CFA, un point sensible du dossier. Ces auditions, qui auront lieu dans les prochains jours, pourraient jouer un rôle déterminant dans l’issue de l’affaire.
L’évolution de cette affaire pourrait avoir des répercussions importantes sur le secteur économique et la gestion des entreprises privées au Sénégal, en raison de la taille des sommes en jeu et des accusations graves portées contre les principaux responsables.