L’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, affirme, dans un tweet posté jeudi dernier, qu’elle a été convoquée par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed en tant que «témoin». La sociologue spécialiste de l’éducation n’a pas cessé depuis son entrée au gouvernement, en mars 2014, de faire l’objet d’attaques en tous genres. Son projet d’éloigner l’école algérienne des luttes idéologiques lui a valu des charges violentes de la part des milieux islamo-conservateurs et des médias qui leur sont proches.
Nouria Benghebrit a réagi aux articles de certains médias, diffusés mercredi dernier, et affirme qu ’« aucune accusation n’a été portée contre »elle par le juge.
L’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, n’a pas été auditionnée en tant qu’accusée par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger.
Sa convocation, mercredi dernier par le même magistrat, affirme-t-elle sur sa page Twitter, l’a été en tant que témoin. «Face à la désinformation colportée par certains organes de presse et dans des réseaux sociaux, je précise que j’ai été convoquée par le tribunal de Sidi M’hamed le 23 2020 en tant que« témoin »et l’avoirune accusation n’a été portée contre moi », écrit-elle dans un tweet posté jeudi dernier.
L’ancienne première responsable du secteur de l’éducation nationale, de 2014 à 2019, a réagi à une série d’articles produits, durant la journée de mercredi dernier, par de nombreux médias.
Ces derniers, sans connaître les détails du dossier, ont affirmé, en majorité, que Nouria Benghebrit «a été auditionnée dans le cadre d’une enquête sur les affaires de corruption dans son secteur durant la période où elle était ministre». Ceelle a démenti catégoriquement dans ce tweet.
Qui veut la tête de Nouria Benghebrit? Pourquoi insiste-t-on à mêler son nom aux affaires dites de corruption? On n’en sait rien pour l’instant. Mais, cela n’est pas un hasard. Et pour cause, ce sociologue spécialiste de l’éducation n’a pas cessé, depuis son entrée au gouvernement en mars 2014, de faire l’objet d’attaques en tous genres.
Son souhait d’éloigner l’école algérienne des luttes idéologiques lui a valu des charges violentes de la part des milieux islamo-conservateurs et les médias qui leur sont proches. Pour ces derniers, tous les coups étaient permis. Ils ont d’abord joué à la carte des attaques personnelles en une prétendue origine juive de Nouria Benghebrit.
Pour cela, ses détracteurs sont allés chercher dans son arbre généalogique pour soutenir leurs affirmations. Mais en vain. Leurs arguments étaient tellement faibles et grossiers qu’ils n’étaient pas réussis à ébranler la ministre. Ils recourent alors à une autre stratégie.
Pour mobiliser l’opinion contre Nouria Benghebrit, ses détracteurs affirment «qu’elle voulait ôter à l’école algérienne son identité». Ils citent, pour preuve, «le retrait de la« bessmala »des manuels scolaires» et «l’interdiction de la prière à l’école». Mais, ils n’ont toujours pas réussi à faire à partir de la ministre, qui avait pour seul mais de «bâtir une école algérienne moderne qui inculque le savoir à ses enfants».
Embusqués, les mêmes adversaires de Nouria Benghebrit sont remontés à nouveau au créneau au début de la campagne dite de lutte contre la corruption. Ils réclament alors l’engagement de poursuites judiciaires contre l’ancienne ministre de l’Education… qui ne partageait pas leurs orientations idéologiques.
Depuis 2019, plusieurs rumeurs ont été distillées concernant Nouria Benghebrit, affirmant tantôt «qu’elle était poursuivie» et tantôt «qu’elle a été arrêtée». Ce sont les mêmes milieux qui seraient à l’origine de la diffusion, mercredi dernier, de la fausse information concernant son «audition par la justice pour des affaires de corruption».
Avec El Watan