L’apport du secteur extractif au budget de l’Etat pour l’année 2019 s’élève à 161,03 milliards de francs Cfa. La part du secteur minier représente 132,17 milliards et celui des hydrocarbures 22,58 milliards. 891 milliards ont été payés aux fournisseurs dont 216 milliards aux entreprises nationales. Le total des paiements s’élève à 154,75 milliards et connaît une hausse de 39 milliards par rapport à 2018.
Les revenus générés par le secteur extractif ont connu une hausse non négligeable en 2019. De 122,2 milliards de francs Cfa, cet apport du secteur au budget national est passé à 161,03 milliards, soit un bond de 38,83 milliards de francs Cfa.
La part du secteur minier représente 132,17 milliards et celui des hydrocarbures 22,58 milliards, selon les résultats du 7e rapport du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie). Ce rapport fait état d’un total des paiements du secteur extractif de 154,75 milliards. Les paiements sociaux s’élèvent à 3,51 milliards. Les paiements environnementaux sont évalués à 0,44 milliard et les revenus reversés à l’Uemoa et à la Cedeao à 2,33 milliards de francs Cfa.
Cette hausse des revenus est imputable à plusieurs facteurs. En effet, les revenus du secteur des hydrocarbures ont cru de 14,38 milliards de francs, passant de 8,40 milliards de francs en 2018 à 22,78 milliards de francs en 2019. Cela provient principalement, selon le rapport, du paiement de la deuxième tranche de financement de l’Institut national du pétrole et du gaz effectué par la société Total pour un montant de 5,91 milliards de francs au profit de l’Etat du Sénégal (conformément à l’article 19.6 du Contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures du bloc Ultra deep offshore (Udo)). S’y ajoutent des paiements effectués par la société Kosmos energy en 2019, relatifs à des redressements fiscaux d’un montant de 5,21 milliards de francs. Les revenus du secteur minier ont également augmenté de 22,59 milliards, passant de 111,90 milliards de francs en 2018 à 134,49 milliards de francs en 2019. «Cela s’explique principalement par la hausse des productions d’or, de minéraux lourds et des cours mondiaux de ces produits miniers et des paiements effectués par la société Sgo en 2019, relatifs à des redressements fiscaux d’un montant de 5,00 milliards de francs.»
891 milliards payés aux fournisseurs
Selon le secrétaire général de la Présidence, Oumar Samba Ba, 891 milliards de nos francs ont été payés aux fournisseurs en 2019, dont 216 milliards versés aux entreprises et sociétés nationales.
Les revenus générés par le secteur extractif en 2019 ont été affectés à 91,65% au budget de l’Etat. Le reste des revenus est réparti entre le compte d’exploitation de la société nationale Petrosen, les fonds propres des organismes collecteurs, les fonds revenant à l’Uemoa et à la Cedeao et les dépenses sociales et environnementales.
Les revenus encaissés par Petrosen s’élèvent, en 2019, à 1,98 milliard de francs, là où le Trésor a encaissé 147,58 milliards francs.
Le rapport précise aussi que la contribution du secteur extractif dans le budget de l’Etat est passée de 4,56% en 2018 à 5,30% en 2019. La contribution des industries extractives dans les exportations du Sénégal en 2019 est de 39,84% contre 41,7% en 2018.
7 951 employés en 2019 dont 668 femmes
Les sociétés retenues dans le périmètre de rapprochement de 2019 ont déclaré employer 7 951 personnes en 2019. «La majorité des effectifs, soit 95,2%, sont des nationaux. La masse salariale globale déclarée est de 92 milliards 021 millions 175 mille 464 francs Cfa, dont 84 milliards 049 millions 379 mille 647 francs Cfa pour les employés du secteur minier et 7 milliards 971 millions 795 mille 817 francs pour les employés du secteur des hydrocarbures», note le document du Cn-Itie. D’après la même source, les femmes sont au nombre de 668, représentant ainsi 8,4% de l’effectif global.
Le premier pays destinataire des exportations du secteur extractif au Sénégal en 2019 reste la Suisse, avec un volume représentant 63,59% des exportations, à cause notamment du raffinage de l’or provenant des mines de Sabodala et de Mako sur son territoire. Par ailleurs, l’or reste le premier contributeur aux exportations du secteur extractif avec 61,59%.
Sur la base des déclarations Itie des sociétés, les dépenses sociales au titre de 2019 ont atteint un montant de 3 milliards 512 millions 368 mille 896 francs Cfa. Les dépenses environnementales payées au profit de la direction de l’Environnement et des établissements classés et au profit de la direction des Eaux, forêts, chasses et conservation des sols ont atteint 443 milliards 157 millions 295 mille francs Cfa au titre de 2019.
Avec LeQuatidien