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L’Argentine distribue des permis d’exploration pétrolière dans l’Atlantique Sud

Après avoir misé sur le développement du gaz de schiste en Patagonie, Buenos Aires regarde de nouveau vers la mer. Compte tenu de la chute des prix des hydrocarbures, extraire le gaz de schiste argentin n’est plus une bonne affaire depuis plusieurs années déjà. À condition que les nappes ne soient pas trop profondes, l’exploitation en mer reste prometteuse – 18 % du gaz argentin provient de la production offshore – et les investisseurs étrangers ne s’y trompent pas.

Le Français Total, présent depuis 1978 en Argentine, l’Américain ExxonMobil, l’Anglo-Néerlandais Shell ont répondu présents. Les enchères pour l’exploration de ces sites pétroliers du nord au sud de l’Argentine ont atteint 724 millions de dollars, selon le gouvernement.

Il s’agit de 18 zones sur trois bassins situés sur la plateforme continentale argentine : Austral (de 14 000 km2 et à 100 mètres de profondeur), Argentina Norte (100 000 km2 et jusqu’à 4 000 mètres de profondeur) et Malvinas Oeste (86 400 km2 et 600 mètres de profondeur). Ce dernier bassin est situé à l’ouest des îles Malouines, sous contrôle du gouvernement britannique mais revendiqué par l’Argentine.

Pour l’exploration de certains blocs il faudra qu’autorités argentines et britanniques négocient. Trente-sept ans après le conflit qui a opposé les deux pays, la question du pétrole des Malvinas (ou Falklands) reste sensible. Mais cela n’a pas empêché la société britannique BP d’obtenir des autorisations d’exploration pour une durée maximale de treize ans.

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