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L’armée syrienne progresse encore à Idleb malgré une contre-offensive

Au moins dix civils, dont six enfants, ont été tués ce mardi 24 décembre dans des raids aériens russes sur la ville d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. L’armée syrienne y est à l’offensive depuis le 19 décembre. La Turquie a annoncé être en pourparlers avec la Russie pour obtenir un nouveau cessez-le-feu dans cette province.

Les jihadistes et les groupes rebelles proches de la Turquie ont lancé ce mardi une contre-offensive pour tenter de freiner la progression de l’armée syrienne. Elle n’est plus qu’à six kilomètres de Maarat al-Noumane, la deuxième plus grande ville de la province d’Idleb, relève notre correspondant régional, Paul Khalifeh. Un groupe jihadiste lié à al-Qaïda, Ansar al-Tawhid, s’est joint à la bataille, selon le site Al-Masdar News.

Mais la puissance de feu et les forces engagées par l’armée syrienne, soutenue par l’aviation russe, rendent difficile toute contre-attaque.

Reconquête de la voie Damas-Alep

Pour faire diversion, les troupes gouvernementales ont ouvert, mardi, un nouveau front, à l’est d’Idleb, parvenant à prendre deux nouveaux villages. Cela porte à 45 le nombre de localités reconquises par l’armée syrienne depuis le jeudi 19 décembre, soit une superficie de 320 kilomètres carrés.

L’objectif de cette nouvelle offensive est de prendre le contrôle de l’autoroute internationale Damas-Alep, fermée depuis près de sept ans.

 

Depuis le début de cette nouvelle offensive, 40 000 civils ont fui leurs maisons vers le nord d’Idleb. Rien que ce mardi, 3 000 habitants de Saraqeb, touchée par des raids aériens, ont quitté précipitamment leurs domiciles. Près de 300 combattants des deux bords et des dizaines de civils ont été tués depuis le début de l’offensive syrienne, jeudi dernier.

Selon Abou Al Haythem, militant de l’opposition syrienne, c’est surtout la ville de Maarate Al Noomane qui a été le plus durement touchée. « Il n’y a désormais plus personne à Maarate Al Noomane, tous les habitants ont fui et la ville a été presque entièrement détruite, explique-t-il au micro de Sami BoukhelifaIl y a plusieurs lignes de fronts près de cette ville où des combats au sol opposent forces du régime et groupes armés. Les forces du régime ont pris le contrôle de plusieurs positions et les groupes armées tentent de les en déloger. »

« Grâce à la couverture aérienne, aux violents bombardements et aux tirs d’artillerie, les forces de Damas se sont emparées de près d’une trentaine de villages dans le sud de la province d’Idlib. Et elles continuent d’avancer, provoquant des déplacements de populations. Plus de 200 000 civils fuient en direction du nord vers les zones frontalières proches de la Turquie. »

Avec Rfi
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