Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine suspend la République du Mali de toute participation à toutes les activités de l’Union africaine, de ses organes et institutions, jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel normal soit rétabli dans le pays.
Lors de sa 1001ème réunion, tenue le 1 juin 2021, sur la Situation au Mali, le Cps de l’Ua s’est dit « profondément préoccupé par l’évolution de la Situation au Mali et son impact négatif sur les gains réalisés jusqu’à présent dans le processus dans le pays ». A travers un communiqué, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a condamné « avec la plus grande fermeté et rejette totalement les coups d’État et les changements anticonstitutionnels de gouvernement sur le continent, conformément aux dispositions de l’Article 4(p) de l’Acte constitutif de l’Ua ».
Le Cps de l’Ua exhorte ainsi, les militaires maliens « à retourner d’urgence et sans condition dans leurs casernes et à s’abstenir de toute nouvelle ingérence dans les processus politiques au Mali », tout en appelant à la création de conditions propices à un retour sans entrave, transparent et rapide à la transition dirigée par des civils, sur la base de la feuille de route convenue pour la transition au Mali, faute de quoi le Conseil n’hésitera pas à imposer des sanctions ciblées et d’autres mesures punitives à l’encontre de tout trouble-fête de la transition actuelle.
Transition de 18 mois
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine demande également aux forces de défense et de sécurité maliennes de « lever immédiatement toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, y compris l’assignation à résidence » de l’ancien président de la transition Bah Ndaw et de son Premier déchu Moctar Ouane.
Le Cps de l’Ua demande aussi aux autorités de transition « de respecter et de se conformer à la période de transition de 18 mois initialement prévue et, par conséquent appelle à nouveau le peuple malien à placer les intérêts suprêmes du pays et de son peuple au-dessus de tout ». Et dans la même lancée, « à rester calme et à continuer à travailler ensemble dans le cadre de l’Accord de paix et de réconciliation pour le Mali de 2015, issu du processus d’Alger, avec la participation effective des femmes, des jeunes et des Maliens de la diaspora, pour résoudre la crise actuelle et organiser des élections démocratiques libres, justes et crédibles le 27 février 2022 »