Le Conseil National du Laïcat du Sénégal (CNL) a vivement réagi aux déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko, qui, lors d’une réunion interministérielle, a insisté sur la nécessité d’une réglementation stricte et uniforme pour l’ensemble des établissements scolaires du pays, y compris les écoles privées catholiques et les établissements dits étrangers. Cette proposition a suscité une vive contestation de la part du CNL, qui perçoit une forme d’acharnement contre les écoles privées catholiques.
Dans un communiqué signé par Dr Philippe Abraham Birane Tine, le CNL a rappelé l’engagement des établissements privés catholiques à promouvoir des valeurs chrétiennes tout en respectant les principes d’égalité, de liberté et de respect mutuel prônés par la Constitution sénégalaise. Le Conseil souligne que ces écoles, bien qu’anciennes et respectées, sont pleinement intégrées dans le tissu éducatif national, formant des Sénégalais de toutes conditions.
Le CNL a déploré que le Premier ministre persiste à considérer ces établissements comme « étrangers », un qualificatif qu’ils jugent inapproprié et contraire aux valeurs sénégalaises de pluralité et d’harmonie sociale. Ils ont invité le Chef du Gouvernement à faire preuve de plus de respect et de considération à l’égard de ces institutions.
Le Conseil a également exhorté la communauté chrétienne, ainsi que tous les citoyens épris de justice et de paix, à rester vigilants face à ce qu’ils considèrent comme une tentative d’ostracisation de l’enseignement catholique. En conclusion, le CNL a rappelé que l’Église reste engagée dans la formation de l’Homme selon les valeurs évangéliques et républicaines, et que les menaces à son encontre ne sauraient détourner cette mission fondamentale.
Le débat autour de cette réglementation risque d’alimenter de nouvelles tensions alors que la rentrée scolaire approche, mettant en lumière la fragilité de la cohésion sociale autour des questions éducatives au Sénégal.
© 2019 TimisActu.
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