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Le Coronavirus plombe l’économie mondiale : Déroutes boursières et inévitable récession

Après un lundi noir pour les marchés boursiers, une petite éclaircie a pointé hier mais un peu trop timidement pour pouvoir influer sur l’inévitable risque de récession.

Les marchés européens ont continué hier à voir rouge et les effets dévastateurs du coronavirus sur l’économie n’arrêtent pas. Les entreprises travaillant au ralenti, les cours en Bourse s’effondrent et les chiffres d’affaires en berne.

La Bourse de Sydney a repris 6% hier, après avoir enregistré la plus grave déroute de son histoire lundi, avec une chute de 9,7%. Tokyo a pu sortir la tête de l’eau en arrivant à atteindre l’équilibre donnant un signe de vie aux autres marchés.

Par contre pour l’Europe, qui est devenue l’épicentre de la pandémie coronavirus, la remontée s’est avérée plus difficile. Après avoir bien réagi en début de matinée aux annonces américaines sur un plan de relance significatif, l’Europe n’a pas tardé à reprendre son drap noir en n’arrivant pas à sauver les actifs.

La Bourse de Paris a perdu encore 1,86% (après un plongeon de 5,75% lundi), Francfort 3,30% (5,31% lundi), Milan 1,73% (-6,1% lundi), Madrid 0,21% (-7,88% lundi) et Londres 2,79% (4,01% lundi). Malgré les annonces des différents gouvernements pour maîtriser la situation, la progression du coronavirus a eu raison de la santé des marchés boursiers.

Les confinements massifs des populations ont un coût économique qui se fait déjà ressentir. Les investisseurs attendent des signes des gouvernements pour alimenter «les particuliers et les entreprises avec suffisamment de liquidités pour survivre aux mois de blocage induit par le coronavirus», indiquent des analystes cités par l’AFP.

Mais l’espoir reste mince. «Après des années de promesses non suivies d’effets, la confiance des investisseurs dans la capacité du G7 à être suffisamment uni pour déployer un bazooka fiscal cohérent est limitée», souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Les dirigeants du G7 se sont dits déterminés à tout entreprendre pour restaurer la croissance économique. Certains pays envisagent même des opérations de nationalisation des entreprises en difficulté, notamment les compagnies aériennes, si nécessaire. Après l’Italie et l’Espagne, la France a introduit une protection à la cote en interdisant la vente à découvert, notamment sur les géants de la Banque et de l’assurance, et selon laquelle les investisseurs spéculent à la baisse.

Les Bourses des pays du Golfe, très dépendantes du prix du pétrole, se sont elles aussi effondrées. Les cours du baril enregistrent leur plus bas niveau jamais atteint depuis des décennies. La Fed, la Banque centrale européenne et les Banques centrales du Japon, Royaume-Uni, Canada et de la Suisse ont procédé à l’assouplissement des conditions d’échanges des devises entre elles, et ce, pour garantir un approvisionnement suffisant des marchés en dollars.

La situation est tellement alarmante que certains analystes ont même appelé la fermeture pure et simple des marchés boursiers. Dans l’histoire, c’est déjà arrivé, par exemple pour Paris en 1968, ou encore en 2001 pour Wall Street. Le manque de visibilité sur la durée de la crise sanitaire et son effet sur la récession handicapent les réponses politiques, estiment des analystes. «Les marchés comprennent que la récession est presque garantie. Les autorités aident en injectant de l’argent mais ne peuvent la stopper», estime Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group.

Outre les marchés boursiers, les statistiques économiques sont alarmantes pour l’économie mondiale. La Banque centrale chinoise, qui a injecté 70 milliards d’euros dans l’économie, n’a pas pu arrêter la contraction de la production industrielle chinoise. De même qu’à New York, l’activité manufacturière est tombée à son plus bas depuis la crise financière de 2009. Le monde est aujourd’hui suspendu aux résultats de la recherche scientifique et le remède miracle qu’elle pourra trouver pour contrer le coronavirus.

Avec Elwatan

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