Les entrepreneurs viennent d’Algérie, de l’île Maurice, de la République démocratique du Congo et de bien d’autres régions. Cette année, c’est la quasi-totalité des pays du continent qui seront représentés au salon VivaTech. Les 160 jeunes sociétés partageront la vedette avec de nouveaux géants du numérique, comme le portail d’e-commerce Jumia surnommé « l’Amazon africain » ou encore avec les Mara Phones de l’entrepreneur britannique et ougandais Ashish Thakkar, basé à Kigali au Rwanda, qui présentera en partenariat avec Google, les premiers smartphones de haute qualité qui ont été totalement fabriqués en Afrique.
Vers une économie du numérique
Les jeunes ingénieurs, développeurs et entrepreneurs africains ont toutefois encore besoin de financements et de partenariats solides afin d’accroître leurs activités. Et surtout de mettre en place une véritable économie numérique du partage, estime Karim Sy, fondateur de Jokkolabs et président de Digital Africa, une plateforme web qui réunit l’ensemble des acteurs africains de l’écosystème entrepreneurial autour d’une même vision, celle de mettre l’intelligence collective au service du développement responsable et de l’innovation numérique, à travers tout le continent africain : « La créativité est là, ça, c’est déjà le premier constat et la démonstration n’est plus à faire. L’adoption des technologies est là aussi et des nouveaux usages ont émergé. On l’a vu avec le mobile banking, l’énergie solaire ou d’autres modèles. Par contre un entrepreneur a besoin d’un écosystème pour pouvoir se développer et ça c’est parfois antinomique avec la logique de l’entrepreneur ou l’entrepreneur se dit « moi je suis en compétition avec l’autre donc je ne vais pas lui montrer ». On doit revenir à ces logiques de communautés technologiques pour se connecter à la planète. Il y a toute une série d’acteurs qui se projette à l’international. »
Trouver des investisseurs
« L’AfricaTech » au salon VivaTech, c’est également une occasion unique pour ces jeunes entrepreneurs de trouver des bailleurs, des investisseurs internationaux et de séduire les géants du high-tech mondial.
Avec une population estimée à 1,4 milliard d’individus à l’horizon 2021 et un continent qui mettra en circulation d’ici à deux ans environ un milliard de smartphones, l’Afrique représente déjà un nouvel eldorado économique pour les grandes firmes high-tech et télécom de la planète.
Ces start-up qui investissent du 16 au 18 mai porte de Versailles, la 4e édition du salon international de Paris Vivatech, nous démontrent aujourd’hui que l’innovation dans tous les domaines du numérique est un bien commun, capable d’abolir les frontières.