Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a présenté, samedi, à des députés, le projet de loi de finances 2021-2022, qui est arrêté à 5199 milliards de francs CFA, a constaté l’APS.
’’Il est utile de rappeler qu’en 2012, la loi de finances initiale (LFI) avait été adoptée pour un montant de 2344,8 milliards de francs CFA’’, a-t-il d’emblée souligné lors d’un atelier sur la situation d’exécution de la loi de finances 2021 et de présentation de la loi de finances initiale 2022.
Cette rencontre est organisé en partenariat avec la commission des finances et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale.
Ainsi, précise le ministre, le budget a connu une hausse sans précédent, passant pour la première fois de l’histoire du Sénégal le cap de 5 000 milliards de francs CFA, soit plus du double du budget en dix ans.
’’C’est un chiffre révélateur sur les ambitions du gouvernement. En effet, le budget d’un État, riche ou pauvre, constitue la meilleure représentation de son présent ainsi que la meilleure esquisse de son avenir’’, a fait valoir M. Diallo.
D’après lui, ’’c’est à travers la lecture de son budget qu’on peut découvrir comment un Etat traite sa jeunesse, ses femmes, ses aînés, ses pauvres, sa classe moyenne, ses citoyens aisés ; comment il envisage son futur ; qu’elle priorité il accorde à sa sécurité, à sa culture, à la manière dont la justice est rendue en son sein, etc’’.
’’Ce budget donne corps à l’engagement que le président de la République a formulé pour accélérer la marche vers la transformation structurelle de l’économie et déclinée dans le Plan Sénégal émergent (PSE) », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.
Selon lui, la hausse prévue en 2022 vient parachever un effort continu depuis 2014 en faveur des populations pour un Sénégal émergent.
’’La progression est considérable mais avec la crise qui a fragilisé notre modèle économique, certainement bien au-delà de ce que l’on peut en voir aujourd’hui, nous devons réviser notre façon de penser, remiser nos réflexes anciens. Dans ce contexte, nous avons besoin d’une politique budgétaire forte pouvant reposer sur des moyens puissants’’, a insisté le ministre.
C’est toute l’ambition de ce projet de budget pour 2022 qui permet à la fois, au sortir de la crise sanitaire qui se profile, d’accompagner la reprise d’activité de tous les secteurs, réarmer ’’durablement’’ les politiques publiques et de garantir, dans la durée, la capacité du pays à réinventer son modèle économique et social.
Le président de la commission des finances et du contrôle budgétaire, le député Seydou Diouf, a signalé que ce face à face entre l’exécutif représenté par le ministère des Finances et du Budget et les députés marque la rentrée parlementaire.